Un amer dans le cybermonde

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lundi, août 6 2012

Choisir une lampe à DEL

Conclusion d'un échange consécutif à sa récente lecture de mon quelque peu daté billet sur les lampes à LED, j'ai l'honneur d'accueillir et de vous présenter ce billet de Siltaar à lire et relire en vue de vos futurs achats, qu'il en soit encore remercié :)

Pour bien choisir une « ampoule » à DEL, il faut comparer plusieurs paramètres :

Durée de vie

Pour reprendre ces éléments dans l'ordre inverse, la durée de vie est exprimée en dizaine de milliers d'heures. Typiquement 30 000h, soit 10 ans à raison de 8h d'éclairage par jour, ce qu'on n'atteint ni en été, ni en hiver… Il serait même plus raisonnable de tabler sur du 20 ans à raison de 4h par jour, sachant qu'on prend des vacances parfois. Après, les modèles 220V tournent plutôt autour de 10 ou 15 000h, ce qui reste incomparable avec les ampoules incandescentes (50x plus longtemps ai-je lu quelque part) et meilleur que les fluocompactes.

Capacités

Ensuite, certaines DEL sont livrées avec une télécommande pour les faire changer de couleur. C'est gadget mais c'est fun. Certaines DEL sont montées de telle sorte qu'elles supportent d'êtres pilotées en tension comme les ampoules halogènes, c'est plus cher, et je n'ai pas de tels supports.

Format

Pour le format, il existe de nombreux culots, avec parfois seulement quelques millimètres d'écart, j'ai fait d'horribles bricolages pour que ça marche des fois. Le plus classique, c'est le gros pas de vis 220V : E27. À bord de mon bateau, j'ai des navettes 38 ou 42mm, des G4 verticales ou horizontales, des MR16/GU5.3, et tout en 12v.

Angle de diffusion

Pour l'angle de diffusion du faisceau lumineux, si les ampoules incandescentes éclairaient naturellement à 360° les DEL sont quasiment unidirectionnelles (comme des lasers). Pour les faire éclairer partout, on en colle généralement plein sur un bâtonnet, qui ressemble alors à un épi de maïs. Les angles indiqués sur les sites de vente varient donc de 30° à 120° quand il s'agit d'un dispositif simple. 120° c'est presque une moitié (180°) et c'est généralement ce qu'on demande à un spot. 30° c'est une poursuite de théâtre, ça éclaire un ballon de foot comme dirait mon père. En résumé, on préfère généralement les grands angles de diffusion.

Température de couleur

Pour la température de couleur, le soleil en pleine mer, dans le désert sub-saharien ou au sommet des montagnes, éclaire à 7000°K, à fond ! Les ampoules incandescentes éclairent elles plutôt à 2500°K ou 3000. Les DEL peuvent avoir la température de couleur qu'on souhaite, or 7000°K c'est finalement un poil trop. Ça éclaire comme les nouveaux phares bleutés, qui éblouissent. C'est triste comme les néons d'un hôpital. Qui l'aurait cru, la lumière du soleil dans le désert est quasiment bleue ! Du coup, on vend au moins trois teintes de DEL différentes : blanc chaud, lumière du jour ou ivoire et blanc froid, à respectivement : ~3500°K, ~5500°K et ~7000°K.

Pour passer d'un blanc froid à du blanc chaud c'est simple, le substrat de la DEL est teinté. Au lieu de ressembler à une mini brique de plastique jaune, une DEL blanc chaud ressemble (vue de très près) à un petit solide en plastique orange. Le substrat agit alors comme un filtre, une gélatine de projecteur pour les intermittents du spectacle, retenant les fréquences qui nous plaisent moins, nous les héliotropes. Du coup, une même lampe éclaire 20 à 30% de moins en blanc chaud qu'en lumière du jour. Raison de plus pour avoir une ambiance d'hôpital dans la cuisine, y'a déjà les couteaux-scalpels en céramique.

Rendu lumineux

Pour le rendu lumineux, c'est un peu la pagaille sur les sites de vente. Les équivalences données avec l'halogène sont bancales, changeantes pour un même produit en fonction du vendeur et pas comparables non plus entre du 12v à courant continu et du 220v alternatif… Genre, 35w halogène en 12v, c'est pas mal, alors qu'en 220v c'est tout minable. Ce qui se compare, ce sont les lumens et les lux. 1 lux c'est la lumière de la pleine Lune. 1 lumen, heu…

Wikipédia : Par définition, 1 lumen correspond au flux lumineux émis dans un angle solide de 1 stéradian par une source ponctuelle uniforme située au sommet de l’angle solide et dont l’intensité vaut 1 candela.

Bon et 1 candela, c'est la lumière d'une bougie. Donc 1 lumen = 1 bougie.

Et en fait, 1 lumen reçu en tout point d'une surface d'1m², c'est aussi un lux. Pour la suite, il faut donc considérer la surface éclairée par les ampoules (voir Angle de diffusion).

Pour se faire une idée, les routes sont éclairées la nuit de 15 à 50 lux. On conseille de 50 à 100 lux pour éclairer les couloirs, de 100 à 150 lux dans les toilettes (passages intermittents), 250 dans le salon, 500 dans la salle à manger et la cuisine, 750 pour un atelier ou un laboratoire et 1 500 lux pour un stade de foot éclairé la nuit… (Y'en a deux en face de chez moi, et j'ai souvent envie d'aller placer mes panneaux solaires sous les projecteurs de fort beau gabarit qui les illuminent)

Du coup, des ampoules à 70 lux, bof… Alors que deux fois 180 lux c'est suffisant pour lire en éclairant le plafond blanc de la cabine du capitaine, d'ailleurs attention, il ne faut pas les regarder directement les spots, ça éblouit un bon moment sinon. Pour la cuisine, j'ai mis 2 x 280 lux (blanc froid) et 3 x 200 lux (blanc chaud) au-dessus de la table à manger.

Spectre de couleurs rendues

D'ailleurs, j'avais peur que de mettre du blanc chaud au dessus de mes assiettes n'altère le pouvoir appétissant de ce que je mets dedans. Mais je faisais fausse route, en effet ce n'est pas à cause de la teinte mais du spectre des couleurs rendues qu'on a parfois de mauvaises surprises en la matière. On a en effet rarement d'informations à ce sujet, mais les premières générations de DEL trichaient fortement pour avoir l'air blanches. Comme pour les lasers, on sait faire des DEL rouges ou vertes et on a appris plus récemment à en faire des bleues.

Toutefois, le blanc c'est la somme de toutes les couleurs, un arc-en-ciel recompressé. Donc pour faire des DEL blanches, on assemble plusieurs couleurs au plus proche sur un substrat de DEL, et à quelques trous près dans l'arc-en-ciel, on a recomposé du blanc.

Par exemple, on colle une rouge une verte et une bleue ensemble, et hop on a refait un pixel blanc, une source de lumière qui nous semble blanche. L'inconvénient principal, c'est que les objets qui sont d'une couleur située entre celles rassemblées pour créer cette DEL se retrouvent mal éclairés.

Ce n'est pas seulement le problème des DEL. Les lampadaires sur le bord des routes, avec leur imposantes ampoules à sodium qui claquent si on les fait clignoter quand elles sont chaudes, produisent certes beaucoup de lumière pour pas cher, mais pas non plus de la lumière vraiment blanche. On distingue à l'œil nu des dominantes de couleurs rendues qui vont du citron au saumon (et on les mélange volontiers d'ailleurs). Du coup la nuit, vous pouvez voir la voiture vert métallisé devant vous changer de couleur pour devenir brune par moment, puis reprendre sa couleur au lampadaire suivant…

Pour les voitures la nuit c'est amusant, mais pour l'éclairage de votre repas quotidien ça l'est beaucoup moins. Les premières générations de LED éclairaient peu, brillaient comme des lucioles phosphorescentes Bonux™ pendant 20 minutes après extinction et avaient un spectre déplorable, qui projetait d'affreuses ombres jaunes et donnait l'impression de manger dans une crypte éclairée à la lampe au suif.

Parfois, au dos des emballages vous verrez des courbes de spectre de couleurs rendues, et à comparer, on préfère le spectre le plus complet possible (tout plat tout en haut) au lieu d'avoir un truc en montagne russe avec de grands creux.

Il existe aussi un Indice de Rendu du Couleurs (IRC) qui en vulgarisant signale le pourcentage de couleurs rendues. Une ampoule avec un IRC de 25 est mauvaise (c'est le cas de nos fameux lampadaires) alors que le soleil est noté IRC 100. Wikipédia indique que depuis 2009 les DEL atteignent facilement un IRC de 85.

Consommation électrique

Parlons enfin de la consommation électrique. On trouve pour les ampoules en 12v continu un compromis acceptable de 1,5 à 3w consommés pour 100 à 300 lux rendus. Seulement certaines ampoules en E27 (220v) montent à 9 voire 13w pour des perfs annoncées équivalentes à du 100 ou 130w halogène (800 lux). C'est alors tout juste équivalant aux ampoules fluocompactes niveau consommation électrique à ce tarif.

Prix

Parlons des prix justement. Ça va du simple au quadruple suivant les vendeurs. J'ai trouvé des trucs intéressants en supermarché, des prix abusés chez Uship, et des prix compétitifs chez energy-led.com

Pour les navettes de bateau en 12v, y'en a à 5€ pièce, soit le prix d'une incandescente chez Uship…

Pour la maison, en 220v, ça va de 10€ à 36€, mais vu les perfs annoncées, au delà de 15€, je déconseille d'acheter.



Pour aller plus loin :

dimanche, décembre 21 2008

Éco-B.A.#20 Compenser ses émissions de CO2

Après avoir tenu un temps le rythme hebdomadaire que je m'étais imposé, j'ai préféré m'engager autrement, mais je profite des vacances pour vous proposer une nouvelle éco-B.A.

Depuis que je m'efforce à appliquer les éco-B.A. une séquence de Groland me revient sans cesse à l'esprit. En résumé, on suit la vie deux individus sur l'écran coupé en deux, l'un smicard sans le moindre conscience des enjeux environnementaux de ses actes, et l'autre bobo achetant bio et allant au boulot en vélo. Dans chaque moitié d'écran, un compteur augmente au fur et à mesure des émissions de CO2. Évidemment, le smicard émet bien plus que le bobo… sauf qu'à la fin, le bobo s'envole en avion pour des vacances « bien méritées après autant d'efforts » et son compteur explose alors :(

Il vaut toujours mieux prévenir que guérir, et l'idéal resterait tout de même de limiter ses émissions de CO2, mais à défaut le minimum est de réparer en compensant ses émissions. D'autant qu'à titre personnel, le fait de vivre à la campagne ne me permet pas de profiter des transports en commun.

Il existe plusieurs services qui se proposent d'évaluer nos émissions et de financer des actions pour éviter par ailleurs ou recapturer durablement une quantité équivalente de CO2. Personnellement, je me suis tourné vers Action Carbone, mais je vous invite à les tester/comparer. J'ai pu prendre en compte précisément mes vols en avion, et j'ai eu la satisfaction de ne pas avoir à prendre en compte ma consommation d'électricité domestique qui est déjà verte.

Et comme toujours, 66% des dons sont déductibles des impôts, dans la limite de 20% du revenu imposable global net. Ceci n'intéressera que le bobo de notre histoire, mais j'ai peur que le smicard n'ait de toute façon pas de vols en avion sur la conscience.

À bientôt peut-être pour une nouvelle Éco-B.A. En attendant, vous pouvez retrouver l'ensemble des Éco-B.A..

vendredi, mai 23 2008

Éco-B.A.#19 Faire sa déclaration d'impôt en ligne

Si on a déjà un ordinateur, puisqu'il est là, alors autant télé-déclarer ses revenus, ainsi on évite : - un déplacement pour poster la lettre - le transport de la lettre - l'usage d'une envellope et d'un timbre - les coûts de stockage de nombreux documents par les impôts

Malheureusement, la télé-déclaration n'est pas toujours possible (en cas de justificatifs à fournir par exemple), et donc les déclarations pré-remplies sont envoyées quoiqu'il arrive : la consommation de papier n'est donc pas diminuée autant qu'elle le pourrait. Il ne faut cependant pas perdre de vue que cette approche porte en elle ce potentiel.

Pour faire, ça se passe ici.

La procédure à suivre, les informations nécessaires, sont bien indiquées et détaillées, de manière claire. La procédure reconnaît officiellement Firefox mais semble fonctionner avec tous navigateurs modernes à la condition d'avoir un java installé correctement. C'est ce dernier point qui m'a posé un problème sous Linux (si ça intéresse quelqu'un, je peux lui envoyer la procédure que j'ai suivi pour ma kubuntu), mais dans l'absolu cela fonctionne sur tous les systèmes, à commencer par Windows, Mac OS, Linux...

À la semaine prochaîne pour une nouvelle Éco-B.A. En attendant, vous pouvez retrouver l'ensemble des Éco-B.A..

samedi, mai 17 2008

Éco-B.A.#18 Acheter des appareils électro-ménager de classe énergétique A++

Voilà une Éco.-B.A. qu'on ne peut appliquer qu'au moment d'un premer achat ou d'un renouvellement de matériel, il faut donc le savoir avant pour l'avoir en tête au bon moment.

L'étiquette énergie n'existe pas que pour les appareils électro-ménagers, mais pour ceux-là il est tout à fait possible de viser la meilleure classe énergétique (attention, pour ceux-ci, certains appareils s'arrêtent à A, d'autres vont jusqu'à A++).

Pour tout savoir sur l'étiquette énergie.

À la semaine prochaîne pour une nouvelle Éco-B.A. En attendant, vous pouvez retrouver l'ensemble des Éco-B.A..

samedi, mai 10 2008

Éco-B.A.#18 Mettre hors tension les appareils inutilisés

La veille des appareils hifi et électro-ménager peut représenter 10% de la consommation annuelle d'un foyer (1). Mettre sous tension les appareils uniquement aux moments nécessaires permet d'économiser de l'argent et de diminuer notre pression sur l'environnement.

Le plus simple est évidemment d'éteindre les appareils après usage. Plutôt que de ne jamais retrouver la télé-commande de la télé, autant la poser sur la télé et en profiter pour l'éteindre plutôt que de la mettre en veille.

Attention aux transformateurs, ceux-ci consomment même reliés à un appareil éteint (1), il faut donc les débrancher.

D'ailleurs, certains appareils posent le même problème car ne possédant même plus de bouton de mise hors tension : soit il s'agit d'un bouton de mise en veille, soit il n'y a tout simplement plus de bouton. Il faut alors placer un interrupteur entre l'appareil et la prise.
Dans le cas d'un ordinateur, il est par exemple possible de brancher tous les éléments sur un multi-prise avec un interrupteur. Pour des raisons de confort, il faut veiller à ce que l'interrupteur puisse être actionné par le pied, même dans une chaussure ou une pantoufle.
Dans d'autres cas, l'appareil doit pouvoir être actionné individuellement, comme un four micro-onde. Une prise interrupteur (2) est alors le plus adapté.

Les «box» ADSL sont un problème nouveau et spécifique, en particulier à cause du téléphone qui est maintenant branché dessus : on pensera à l'allumer pour internet ou passer un coup de fil, mais on risque d'oublier régulièrement de le brancher pour être prêt à reçevoir des appels. À la place d'une simple prise interrupteur, il faut plutôt une prise programmateur (préférer une mécanique si ses capacités de programmation sont suffisantes), afin de couper l'alimentation la nuit et en journée s'il n'y a personne à la maison. Normalement, il est alors possible de mettre sous tension via un bouton permettant de «court-circuiter» la programmation, ce qui est indispensable pour gérer les inévitables imprévus.

À la semaine prochaîne pour une nouvelle Éco-B.A. En attendant, vous pouvez retrouver l'ensemble des Éco-B.A..

(1) voir le réseau sortir du nucléaire (2) Conrad vent actuellement ce modèle

jeudi, mai 1 2008

Éco-B.A.#17 Nettoyer les lunettes à l'eau et au savon

Nettoyer ses lunettes à avec un peu d'eau et du savon, c'est ne pas consommer l'énergie grise des lingettes jettables. Mais si les lingettes, inexistantes il y a quelques années, se sont imposées en aussi peu de temps, c'est par la facilité d'usage que les gens y ont trouvé. Pourtant, et heureusement, quelques astuces (*) appliquées de concert permettent de retrouver le même niveau de confort :

Lire la suite...

vendredi, avril 25 2008

Éco-B.A.#16 Faire tremper les graines des céréales avant la cuisson

Pour les céréales, comme le blé, le quinoa, le riz... en plus de couvrir la casserolle et de cuire par absorption, faire tremper les graines jusqu'à quelques heures avant diminue le temps de cuisson, et, en lançant la pré-germination, les rend plus digestes.

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vendredi, avril 18 2008

Éco-B.A.#15 Tickets numériques pour les concerts, festivals, musées, matchs et meetings sportifs...

Acheter des e-tickets, proposés par exemple par digitick, c'est économiser à la planète le coût de notre déplacement à une billeterie.

Le fait que le billet est imprimé à la maison n'est en rien un problème de sécurité, il n'y a pas de risque d'arriver sur place et d'être interdit d'entré à cause d'un fraudeur malin. En effet, de tels billets sont nominatifs et intégrent un code barre unique.

Il est également possible de ne pas imprimer le billet en l'affichant sur son téléphone portable (un téléphone portable est très polluant en soi, alors autant compenser du mieux possible par ailleurs). Ce faisant, on économise l'énergie, l'eau et le bois nécessaires à la production du papier, et l'énergie et l'encre nécessaires à l'impression.

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samedi, avril 12 2008

Éco-B.A.#14 Électricité verte

Se tourner vers l'électricité verts, c'est-à-dire d'origine renouvelable et non fossile ou fissile, est un acte écologique de bon sens, mais qui mérite réflexion.

En France, il faut distinguer la distribution et la production. Les réseaux de distribution sont un monopole publique, et sont la propriété des collectivités locales, qui actuellement en concèdent bien souvant l'utilisation à EDF-Réseau de Distribution. Le producteurs d'électricité sont au contraire en libre concurrence.

Les producteurs ont pour devoir d'injecter dans le réseau une «quantité» d'électricité équivalente à celle consommée par ses clients, mais cela ne veut pas dire que vous allez consommer l'électricité produite par votre producteur. Ainsi, si vous achetez de l'électricité verte, celle que vous consommez vient peut-être de la centrale nucléaire d'à côté, mais vous augmentez la part d'électricité verte sur le réseau français. Si jamais votre producteur devait faillir ou mettre la clé sous la porte, cette répartition des tâches fait que votre réseau de distribution continuerait à vous desservir le temps que vous choisissiez un nouveau producteur.

La France présente une autre particularité : la co-existence d'un marché régulé et du marché libre. Les prix du marché régulé sont décidés par l'État, les prix du marché libre par les producteurs. Il suffit de regarder à l'étranger pour constater que la bascule vers le marché libre implique une forte hausse des prix. Ce problème est d'autant plus crucial qu'à partir de 2011 il ne sera plus possible d'avoir droit au marché régulé dans un nouveau logement...

Actuellement, seul Enercoop propose une électricité à 100 % d'origine renouvelable (pour ceux qui penseraient à Planet UI, 5 % de leur production est d'origine renouvelable, et ne parlons même pas de Poweo qui pollue plus qu'EDF). De même, elle est aussi la seule à être une société coopérative d'intérêt collectif, où consommateurs et producteurs participent aux décisions, et où la finalité non lucrative met à l'abri de prix glonflés pour remplir les poches de quelques actionnaires.

Au niveau prix, Enercoop est pour l'instant plus cher qu'EDF. C'est pourquoi pour le porte-monnaie il est bon de combiner les choix de l'électricité verte et des négawatts pour réduire la dépense supplémentaire (moins on consomme, moins la différence de prix se faire sentir). Il est tout de même à noter que la source des énergies renouvelables est stable dans le temps, alors que les énergies fossiles et fissiles sont en train de se tarir...

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vendredi, avril 4 2008

Éco-B.A.#13 Être supersticieux, ça porte malheur

Je laisse à chacun apprécier toute l'ironie du titre de ce billet :D

Quoiqu'il en soit, être supersticieux n'est pas bon pour la planète :

  • Pourquoi acheter une orange ou un œuf de plus juste pour éviter d'en acheter 13, quitte à le jeter après ? (très courant sur les marchés quand on nous propose «13 à la douzaine»)
  • Pourquoi gaspiller le sel en répandant sous prétexte de chasser les mauvais esprits ?
  • Pourquoi gaspiller du métal en jetant des pièces dans les fontaines pour soit-disant se porter chance ou faire un vœux ?
  • Pourquoi s'interdire d'allumer trois bougies avec la même allumette ? (sur un gateau d'anniversaire)
  • Pourquoi aller s'acheter un vêtement en urgence pour éviter de porter du vert un vendredi ? (ne rigolez pas, je l'ai déjà vu !)
  • pourquoi abattre les derniers rhinocéros pour les soit-disant effet de la poudre de leur corne ?
  • etc..

Et si vous regardez le ciel pour apercevoir les étoiles filantes, il n'y a rien à redire si c'est pour la beauté du spectacle, mais si c'est pour faire un vœux, alors c'est une vraie perte de temps que vous auriez pu consacrer à sauver notre planète.

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vendredi, mars 28 2008

Éco-B.A.#12 Acheter les œufs sans barquette

Les biocoops, les fermes ouvertes aux particuliers, certaines superettes vendent les œufs à l'unité. Il suffit de garder une ou deux barquette(s) pour ensuite les réutiliser de nombreuses fois, à condition de ne pas oublier de les prendre pour aller faire ses achats !

En achetant des œufs à l'unité, il est fort probable que la date limite de consommation ne soit indiquée que dans le magasin, et non par sur chaque œuf. En cas de doute, mettre les œufs dans de l'eau salé : si l'œuf ne coule pas, vous pouvez le jetter !

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samedi, mars 15 2008

Éco-B.A.#11 Pratiquer la course à pied dans sa zone d'habitation

Parmi ceux qui pratiquent le footing ou la véritable course à pied, beaucoup commencent par prendre... leur voiture, afin de rejoindre un coin qui leur semble plus propice à leur activité physique. La plupart du temps, il est pourtant possible de choisir comme points de départ et d'arrivée son lieu d'habitation, ce qui présente certains avantages :

  • on évite une pollution inutile;
  • on évite des kilomètres à sa voiture;
  • aller courir prend moins de temps;
  • on peut compter sur l'éclairage pour courir au soir en rentrant du travail;
  • on peut adopter un circuit «en étoile» par rapport à son lieu d'habitation, ce qui permet de rejoindre celui-ci rapidement si nécessaire, ou de rallonger facilement son parcours si on se sent en forme.

Un premier problème qui peut se poser est celui des feux de signalisation. Ce problème se pose surtout en ville, mais en contrepartie il est largement possible de faire le tour des blocs et quartiers, de zigzager pour minimiser le nombre de feux. Il est également possible, au lieu d'attendre que le feu passe au vert, de prendre la rue perpendiculaire, de traverser dès que possible, puis de refaire ce bout de route dans l'autre sens avant de continuer comme si de rien n'était.

Un deuxième problème est l'esthétique de l'environnement qui nous entoure pendant qu'on court. Tout dépend évidemment de l'endroit où on habite, mais courir en ville n'est pas forcément une horreur pour les yeux, et il est toujours possible de passer par les parcs et zones vertes. De plus, en contre-partie, il est possible de se construire des circuits qui ne font jamais emprunter deux fois la même rue (mais éventuellement deux fois le même carrefour), évitant ainsi la monotonie.

Le troisième problème est l'évaluation de ses performances, car il n'est pas évident de déterminer la distance parcourue. Déjà, en matière de performance, il vaut mieux avoir un compteur cardiaque et se baser sur son rythme cardiaque pour se pousser à ses limites sans trop tirer sur la corde. Ensuite, si vraiment on tient à calculer sa vitesse, il suffit de mettre la main sur la carte détaillée de sa ville avec l'échelle pour le faire, alors que cela est malheureusement bien difficile à obtenir pour les chemins en forêts.

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vendredi, mars 7 2008

Éco-B.A.#10 Manger bio

D'un point de vue écologique, l'agriculture biologique, c'est une agriculture :

  • moins polluante, qui n'emploie pas de pesticides, de nitrates, etc...
  • durable, qui ne nécessite pas d'engrais chimiques (produits à partir du pétrole...) et d'apports minéraux extérieurs, etc...

Pour le plupart des produits, l'équivalent «bio» est plus cher, pour la simple et bonne raison qu'elle intégre son coût environnemental. Cependant, avec la montée du prix du pétrole et d'autres matières premières, on commence à découvrir de manière épisodique des produits «bio» moins chers que leur équivalent produit de manière extensive... Il existe cependant un aliment où les prix sont très largement supérieurs, il s'agit de la viande, mais ce n'est pas si grave et cela s'explique facilement dans la mesure où manger de la viande est particulièrement polluant.

Bien que cela ne soit pas le but premier, le fait de produire dans le respect de l'environnement aboutit à des aliments de meilleure qualité et plus sain : pas de pesticides et moins de nitrates, valeur nutritionnelle supérieure, avec plus de vitamine C, moins d'eau contre plus de matière sèche, un meilleur équilibre en éléments minéraux et en oligo-éléments...

Dernière chose, où trouver des aliments «bio» ? Dans les grandes surfaces, il faut repérer les produit éco-labelisés. Ou mieux si vous en avez un près de chez vous, faire toute ou partie de vos achats alimentaires dans une biocoop. Les critères de ces derniers sont très stricts, vous n'y trouverez pas par exemple les produits Alter Eco: il est vrai que le label Max Havelaar présente des garanties environnementales moindres, mais pour certains produits, comme leur excellente pate à tartiner par exemple, il n'existe pas d'équivalent plus «bio».

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Sources :

jeudi, février 28 2008

Éco-B.A.#9 Limiter sa consommation de viande

Manger de la viande contribue à la famine dans le monde, puisque la quantité de céréales nécessaires pour élever un boeuf aurait permis de nourrir 12 fois plus de personnes que ce boeuf ne pourra le faire.

Manger de la viande contribue à la pénurie d'eau potable, ainsi pour produire 1 kg de viande il faut 20 000 litres d'eau.

Manger de la viande augmente nos besoins en énergie, toujours pour produire 1 kg de viande, il faut l'équivalent énergétique de plus d'un litre de pétrole.

Bien sûr, manger de la viande est aussi un plaisir, mais il faut savoir rester raisonnable en limitant fortement sa consommation de viande. Il y a 60 ans, ne manger qu'une fois de la viande par semaine était courant, et personne n'en est mort :)

Mais attention, la viande est souvent devenu la source principal de protéines dans nos régimes alimentaires occidentaux, il faut donc veiller à compenser par des protéines végétales (blé, riz, petit et grand épeautre...) et des légumes riches en protéines (lentilles, soja, haricots rouges, flageolets, fèves, pois chiches, pois cassés, quinoa... ).

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Sources :

mercredi, février 20 2008

Éco-B.A.#8 Réutiliser le papier (avant de le faire recycler)

L'idée est assez évidente et je ne vais pas m'y attarder : la réutilisation du papier est moins coûteuse en temps, matière et énergie que son recyclage, donc réutilisons le papier au maximum avant de recycler.

Par contre, je vais m'attarder sur la manière dont personnellement je met cela en place. Pour cela je vous invite à découvrir en fichier-joint 1 la plaquette que j'affiche là où j'ai mis en place mon système (ma salle de cours, la salle des profs, chez moi mais sans la plaquette). Ce que vous ne pouvez pas voir sur la plaquette, ce sont les choses suivantes :

  • Les A4 sont évidemment en dessous, mais entre celles-ci et les autres papiers, je place un carton plus long pour accéder facilement à ces feuilles A4;
  • le bac est ouvert sur une de ces largeurs pour pouvoir glisser les feuilles en dessous;
  • les deux petites boîtes sont deux boîtes pour accueillir les agrafes en cuivre pour l'une, en acier pour l'autre, et elles sont réalisées en papier suivant ce petit pliage d'origami;
  • devant le bac je laisse un couteau (en salle des profs uniquement ;)) pour enlever les agrafes.

Un autre point mérite de s'y attarder : le caractère confidentiel de ce qui peut déjà se trouver sur les feuilles. On réalise assez vite qu'un papier A peut être lu par X mais pas Y, inversement pour un papier B, etc... Il est donc inutile de se compliquer la vie à faire deux ou plusieurs paquets par degré de confidentialité, il est plus simple de vérifier ce qu'il y a au dos avant de le réutiliser.

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1 au format ouvert OpenDocument, lisible et modifiable par la plupart des logiciels de bureautique, à l'exception prévisible de Microsoft Office. Sous Windows et Linux, vous pouvez utiliser OpenOffice.org ou KOffice.

mercredi, février 13 2008

Éco-B.A.#7 Cuire par absorption ses céréales et même les pâtes

En matière de cuisson de céréales, comme le blé, le quinoa, le riz... il y a deux grands écoles :

  • la cuisson par excès d'eau, où le riz continue à nager dans l'eau à la fin de la cuisson et qu'il faut donc égoutter
  • la cuisson par absorption, où on met juste ce qu'il faut d'eau pour qu'elle ait tout juste fini de s'évaporer en fin de cuisson (l'emballage indique en général la proportion entre l'eau et les céréales, mais si vous ne l'avez jamais fait, méfiez-vous les deux ou trois premières fois à ce que ça n'accroche pas au fond de la casserole).

Cette deuxième possibilité offre des avantages tant au point de vue de la santé que de l'écologie :

  • on économise de l'eau, par exemple pour un volume de riz on doit en généal ne mettre que deux volume d'eau au lieu de remplir la casserole;
  • la cuisson par excès d'eau est un gachis de magnésium, de sels minéraux et de vitamines qui s'en vont avec l'eau dans l'égouttoir, voire même un double gachis si on doit compenser par des médicaments type magné B6
  • on consomme moins d'énergie au total car on chauffe moins longtemps (le temps de cuisson est plus long, mais comme on met le riz ou le blé directement sans attendre que l'eau bout, au final on a chauffé moins longtemps);
  • moins d'énergie est nécessaire à chaque instant pour la cuisson (très pratique en camping)

Cette technique est également possible, mais plus délicate, pour cuire les pâtes (il est même possible d'adapter la cuisson pilaf pour les cuisiniers amateurs), sous certaines conditions particulières :

  • utiliser une poêle, pour minimiser l'hauteur de pâtes;
  • ne pas prendre des pâtes creuses, pour ne pas avoir à mettre une hauteur d'eau trop importante;
  • couvrir la poêle, pour tenir les pâtes dans un bain de vapeur (et qui présente un autre intérêt).

J'ai ainsi pu cuire des pâtes pour quatre personnes, mais pour une première je vous conseille fortement de commencer pour une ou deux personne(s).

À la semaine prochaîne pour une nouvelle Éco-B.A. En attendant, vous pouvez retrouver l'ensemble des Éco-B.A..

mercredi, février 6 2008

Éco-B.A.#6 Couvrir ses casseroles, sauteuses et poêles

La perte de chaleur est bien moindre lors d'une cuisson si on couvre le contenant (casseroles, sauteuses, poêles...), même pour cuire un morceau de steak. Ce geste a d'ailleurs d'autres avantages : - cela évite d'avoir à pousser des plaques électriques à leur maximum pour péniblement réussir à faire bouillir de l'eau; - en camping un couvercle peut s'avérer indispensable pour la faire bouillir (faible puissance du réchaud ou vent); - le couvercle protège des éclaboussures

(Noter sur la photo le cercle de petites ouvertures autour de la poignée pour laisser échapper la vapeur d'eau mais aussi en cas de débordement)

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mercredi, janvier 30 2008

Éco-B.A.#5 S'éclairer avec des lampes à LED

Un billet invité de Siltaar publié quatre ans et demi après le présent billet vous donnera des informations plus à jour et plus complètes.

Commençons par un point sur les caractéristiques des lampes à LED de nouvelle génération :

  1. les problèmes de froideur de la lumière émise relèvent du passé, elles émettent maintenant aussi bien de beaux blancs «lumière du jour» que des blancs chaud.
  2. ces lampes basse consommation consomme moins que les lampes fluo-compactes
  3. elles durent bien plus longtemps que les lampes fluo-compactes
  4. elles sont peu sensibles aux vibrations (au contraire des lampes à incandescence, et c'est pire pour les fluo-compactes)
  5. elles éclairent à leur maximum dès leur mise sous tension, ce qui n'est pas le cas des fluo-compactes
  6. l'allumer et les éteindre sans cesse ne diminue pas leur durée de fonctionnement (au contraire des lampes à incandescence, et c'est pire pour les fluo-compactes)
  7. en tant que particulier on peut maintenant obtenir des lampes à LED avec un rendu lumineux de 70 Watt
  8. elles sont bien plus facile à recycler que les lampes fluo-compactes car à la différence de celles-ci elles ne contiennent pas de mercure

Pour vérifier mes dires et/ou chercher à en savoir un peu plus, je vous renvoie sur quelques liens :
http://www.led-fr.net/
http://www.domsweb.org/ecolo/led-del.php
http://www.ampoule-leds.fr/questions.php (sur le site vous pourrez découvrir toute une panoplie des derniers produits, ils ont été très professionnels avec moi)

Si on a vraiment besoin d'un rendu lumineux très important, il faut pour l'instant continuer à se tourner vers les fluo-compactes, mais pour des toilettes, une lumière d'appoint d'évier, des éclairages d'escaliers ou un éclairage de salle de bain, c'est plus que suffisant.

Il est vrai que le prix est plus élevé à l'achat, mais prenons par exemple une lampe à LED dans des toilettes ayant une durée de vie de 50 000 heures : si elle fonctionne une heure par jour, elle fonctionnera pendant 137 ans, soit une bonne vie et demi.

Les lampes à LED ont donc presque tout pour elles, je dis presque car il existe tout de même un problème : les lampes à LED émettent une lueur même éteintes. Elles nécessitent tellement peu d'énergie pour fonctionner que même quand elles ne sont branchées que sur le neutre elles arrivent à en tirer quelquechose ! Ce détail qui n'en est pas un vous amène certainement à vous poser plusieurs questions : après avoir lu la question 11 de http://www.ampoule-leds.fr/questions.php, vous devriez être rassuré.
Concrètement, ce n'est gênant que pour les chambres à coucher (qu'une veilleuse gratuite et qui ne réduit pas la durée de vie de votre lampe se trouve dans votre salon ou votre salle de bain n'empêche pas de dormir dans tous les sens du terme ;)), d'autant qu'avec des lampes branchées sur prises électriques, le problème ne se pose pas ou peut être réglé facilement en remplaçant l'interrupteur par un équivalent bipolaire.
Et donc, il n'y a véritablement problème que pour les lampes au plafond dans les chambres à coucher. Il est possible là aussi de le régler, mais la solution est moins simple, je vous tiendrez au courant si je m'y attaque.

Pour finir, je voudrais dire quelques mots sur un argument entendu que je me dois de démonter : toute l'énergie des lampes à incandescence qui part en chaleur n'est pas perdue puisqu'elle chauffe la pièce... c'est vrai, mais que dire si on est en été ? Et surtout, il existe des moyens bien plus efficaces pour se chauffer que de transformer de l'énergie électrique en chaleur, cela est donc quand même bien un beau gâchis énergétique !

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mercredi, janvier 23 2008

Éco-B.A.#4 Préférer les escaliers à l'ascenseur et aux escalators

À moins d'être physiquement diminué ou de transporter un très lourd colis, il est possible de se passer de l'ascenseur (d'autant que vous n'avez plus aucune raison de vous retrouver à transporter des packs de bouteilles d'eau). Ce faisant, on économise de l'énergie, on diminue les dépenses d'entretien de l'ascenseur. Une demi-Éco-B.A. qui ne fatigue pas vraiment serait de ne pas prendre l'ascenseur pour descendre, mais c'est monter à pied aussi qui ajoutera un bénéfice pour votre santé (si après trois au quatre étages vous êtes déjà essoufflé, c'est que vous en avez vraiment besoin). C'est d'ailleurs ce dernier argument qui passe le mieux si vous vous retrouvez à prendre les escaliers pendant que d'autres prennent l'ascenseur ;) En plus, avec l'habitude, on se surprend à aller plus vite que l'ascenseur en descente, et en montée sur quelques étages.

Dans le même ordre d'idée, les escalators finissent par se mettre en veille si personne ne les utilisent, alors autant ne pas les utiliser.

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mardi, janvier 15 2008

Éco-B.A.#3 Le rasage

Dans le domaine du rasage, je distingue trois possibilités d'être plus écologique, mais suivant que vous utilisez actuellement de l'après-rasage ou non, que vous utilisez présentement un rasoir électrique ou non, ces choix peuvent être liés ou non, c'est pourquoi j'ai finalement opté pour trois ÉcoB.A. en une.

1. Utiliser un rasoir de sécurité

Pour se raser, on peut utiliser :

  • des rasoirs jetables : c'est évidemment très polluant, et au bout de quelques heures on réalise qu'on n'avait pas été rasé d'aussi près que ce que l'on avait cru.
  • un rasoir électrique : consommateur d'électricité et difficile à recycler, le résultat reste en dessous du rasoir de sécurité, et il est inutilisable pour un rasage partiel.
  • un rasoir de sécurité : seule la lame doit être changée, le rasoir lui-même pouvant durer toute une vie, et bien utilisé le résultat est très bon.

Rasoir_de_s_curit__ouvert.jpg Rasoir_de_s_curit__ferm_.jpg

  • un coupe-choux: il dure toute une vie, et bien utilisé le résultat est excellent.

Le coupe-choux est donc le must d'un point de vue purement écologique, mais il peut s'avérer très dangereux et nécessite un long temps d'apprentissage, d'autant que chaque usage nécessite d'avoir du temps devant soi. À l'inverse, le rasoir de sécurité, comme son nom l'indique, ne peut infliger que de petites coupures, et il ne faut que quelques utilisations pour l'employer correctement et profiter de ce nouveau savoir-faire tout le reste de sa vie.

Lames_Gillette.jpg Bizarrement, alors qu'ils proposent tous les recharges de lames gillette (qui ne sont d'ailleurs pas les meilleures), les supermarchés ne vendent pas toujours le rasoir de sécurité qui va avec. Dans la mesure où un tel rasoir fait toute une vie si on en prend soin, les grandes centrales ne doivent pas trouver ce produit suffisamment rentable, mais justement parce qu'il s'agit d'un achat unique on peut éventuellement passer par internet sans trop culpabiliser.

Une petite précision sur le rasage : chez moi les poils partent un peu dans tous les sens, alors je fais deux rasages successifs (comme on le verra au point suivant, ce n'est pas une catastrophe en terme de temps): la lame orienté 4h30-10h30, puis la lame orienté 1h30-7h30, et toujours de l'extérieur vers le milieu du visage.

2. Utiliser une brosse et un savon à barbe

Blaireau.jpg À moins d'utiliser un rasoir électrique, on a besoin de mousse à raser. Les bombes de mousse à raser ne sont pas recyclables et peuvent être avantageusement remplacés par une brosse à barbe (aussi appelé blaireau) et un savon à barbe.

Le savon à barbe peut être un simple savon d'Alep, qu'on peut trouver dans tous les magasins bio (par exemple une biocoop), sinon vous en trouverez au même endroit que les blaireaux. On retrouve depuis peu des brosses à barbe à prix raisonnable dans les supermarchés, mais pour un blaireau de qualité ayant une grande durée de vie, il faudra mettre une cinquantaine d'euros et faire un saut dans une coutellerie (mais au final on est financièrement gagnant).

Les poils de l'animal le blaireau sont noirs du côté de la racine, ils sont blancs et plus soyeux à l'extrémité. Suivant la partie du poil qui a été utilisé, la brosse à barbe sera noire ou blanche aux extrémités : il est vrai que le blaireau aux poils blancs apporte plus de confort, mais il est plus cher et le blaireau aux poils noirs ne sont pas rêches pour autant.

L'utilisation est simple : on passe le blaireau sous l'eau, on le fait mousser sur le savon, puis on étale le savon sur la peau en massant la peau pour bien couvrir et préparer le poil. Ce n'est pas un problème même pour les personnes qui ne se rasent que partiellement (qui porte le bouc ou les pattes par exemple) car elles continuent à bien voir la limite où elles doivent s'arrêter malgré le savon qui déborde sur les parties à ne pas raser : c'est un premier avantage sur la bombe de mousse, qui justement mousse de trop.

Le deuxième avantage sur la bombe à mousse est si on veut faire un deuxième passage, car il aurait fallu s'en remettre sur les doigts, ré-étaler, puis se rincer à nouveau les doigts, mettant plein de mousse dans le lavabo, qu'il aurait donc fallu vider pour ensuite y remettre à nouveau un peu d'eau bien chaude pour le deuxième passage du rasoir... alors que c'est bien plus rapide, plus simple, et plus agréable avec un blaireau.

Pour le nettoyage, il faut nettoyer à l'eau tiède en veillant à ne pas oublier la base des poils où il peut rester du savon sans qu'on le voit, et laisser pendre le blaireau tête en bas sur son support.

Une astuce : pour transporter le blaireau en voyage, on peut le placer dans le tube en carton d'un rouleau de papier toilette et le fixer par la base avec du scotch, ce qui est particulièrement économique par rapport au prix d'un blaireau de voyage...

3. Utiliser une pierre d'Alun

Les mousse à raser en bombe contiennent en général des agents après-rasage, c'est pourquoi pour se prémunir du feu du rasoir il devient plus important d'avoir un après-rasage si on utiliser une brosse et un savon à barbe. Et justement il y a un candidat écologiquement adapté : la pierre d'Alun, que vous trouverez également dans tous les magasins bio.

Pour l'utiliser, il faut l'humidifier à l'eau froide et le passer sur la peau. Il n'y aura aucun effet spectaculaire comme un effet de froid durant 30 secondes censé nous convaincre de l'efficacité du produit, mais il suffit de ne pas l'utiliser une fois pour se souvenir à quoi il sert. La pierre d'Alun a également un effet cicatrisant, qui évite de voir les micro-coupures se transformer en bouton pour les peaux les plus sensibles.

Une petite astuce pour finir : la pierre d'Alun est très fragile, si vous la faites tomber, elle se casse en mille morceaux. Si vous mettez les morceaux dans un peu d'eau, ils vont se dissoudre totalement, puis en plaçant le tout dans un spray vidé et nettoyé, vous pourrez continuer à utiliser la pierre d'Alun sous cette forme (si jamais un jour tu passes par ici, merci Martine pour cette astuce).

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Note : Ma première idée était de vous envoyer lire le guide du rasage, puis d'y adjoindre mes (nombreux) commentaires, mais au fur et à mesure j'ai réalisé que cette lecture en deux fois était véritablement catastrophique, alors je suis reparti de zéro et j'ai écris un billet complètement indépendant. Cependant, ce guide ne prenant pas le même point de vue que moi, il peut aussi constituer une lecture intéressante.

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