Un amer dans le cybermonde

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lundi, février 15 2016

P2P à travers l'espace et le temps

Suite à une conversation (semi-)privée, je suis arrivé à la conclusion que les réseaux P2P n'étaient pas aussi résilients qu'ils pourraient l'être. On peut s'attendre à ce que le routage des informations au sein d'un réseau P2P soit le plus efficace possible vis-à-vis des objectifs visés. Ceux-ci peuvent être divers¹, comme obtenir le plus vite possible l'information désirée, protéger son anonymat, ou s'assurer que le contenu même chiffré ne passera qu'entre des mains de confiances².

Or, à ma connaissance, mais j'espère que quelqu'un dans les commentaires me contredira, les techniques de routage P2P s'interdisent toutes une même possibilité. Elles exigent que tous les nœuds sur le chemin soient actifs au même moment. Pour le dire autrement, la topologie d'un réseau P2P se déploie dans l'espace, mais jamais dans le temps.

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samedi, août 17 2013

Comment je me suis retrouvé à payer la ligne internet du voisin

Aux fins de satisfaire à la curiosité de quelques amis et lecteurs, et aussi pour garder trace de toute l'histoire s'il devait y avoir des rebondissements ultérieurs, je présente ici la chronologie d'une de mes mésaventures. Ceci n'est que mon histoire.

8 juin

Après des mois de recherche, un mois d'attente d'une réponse, nous y sommes enfin, nous signons le bail d'une petite maison avec jardin en agence. Si la propriétaire ne nous connaît qu'à travers notre dossier, c'est toujours mieux que nous, puisqu'elle n'est pas présente à cette séance d'autographe. Tout va pour le mieux, bien que la location soit libre de suite, nous avons obtenu un délai d'un mois et aurons les clés le 6 juillet, histoire de ne pas payer double loyer, qui plus est c'est un samedi et le premier jour des vacances scolaires, parfait pour un déménagement.

27 juin

J'ai toujours été chez Free, j'en ai toujours été satisfait, à part le bridage sur Youtube, qui peut se contourner si on s'en donne la peine, mais qui reste gênant sur le principe. Malheureusement, là où nous allons, Free ne propose pas le dégroupage, et il est bien connu que Free non dégroupé, c'est moins de service (pas de télé) pour plus cher ! Les deux seuls opérateurs à proposer une offre dégroupée sont Orange et SFR. Une rapide comparaison des prix, et l'avis de connaissances utilisatrices, me convainc assez vite d'aller voir chez SFR.

Coup de fil gratuit pour l'inscription, l'opératrice vérifie que la ligne est compatible avec l'offre qui m'intéresse, et « il était temps, ça va être tout juste pour que votre ligne soit activée pour votre emménagement ».

28 juin

Passant devant notre future location, nous en profitons pour mesurer de l'extérieur la grande fenêtre qui donne sur la rue, histoire de se protéger de la vue dès notre entrée dans les lieux (depuis, nous avons pu constater la curiosité maladive de certains voisins, nous avons donc bien fait !). Le hasard faisant bien les choses, la propriétaire est là, pour de menus travaux dans le jardin (« ha, c'est pour ça qu'on a eu notre mois de battement »). Lors de ce premier contact, nous apprenons bien tardivement qu'en fait il n'y a pas de ligne téléphonique. Tout est fait intérieurement, mais entre le mur et le poteau téléphonique, il n'y a pas le câble attendu qui nous relierait au monde extérieur.

Comment est-ce possible ? L'explication est somme toute assez simple : la propriétaire a acheté la maison au numéro X, et l'a coupé en deux pour en faire deux locations, numérotées X et X bis. Or, la ligne existante, et donc associée au numéro X se trouve physiquement au numéro X bis.

Et c'est ici que nous basculons dans le monde de Kafka.

À peine rentré, je retéléphone chez SFR, sauf que cette fois-ci il n'y a plus moyen de les joindre gratuitement, et s'ensuit un dialogue de sourd : « Il n'y a pas de problème, vous avez bien une ligne au numéro X », « Ha mais non, vous ne pouvez pas vous fier à votre ordinateur, je vous explique : […] », « vous n'avez pas de ligne à mettre en place, ce sera au locataire du X bis de le faire », « Je pense que je me suis mal exprimé : […] », etc. 28 minutes et 3 interlocuteurs différents n'y auront rien changé. Je pourrais résilier de suite, mais il m'en coûterait 49 €. De guerre lasse, je décide donc d'attendre de constater à l'emménagement que ça ne marche pas, pour ensuite me déplacer physiquement à une agence, où de plus ça ne me coûtera que l'essence.

Intermède 1

Entre temps, une amie m'apprend qu'il faut que la propriétaire fasse une déclaration de l'existence du X bis auprès de la mairie sans attendre qu'un locataire l'occupe, ce qui est chose faite.

2 juillet

Première facture SFR de 33 €, pardon 32,99 €.

6 juillet

Je branche le modem dans notre nouvel maison, d'après un SMS de SFR, tout est censé fonctionner depuis au moins la veille dernier délai. Ce n'est évidemment pas le cas.

8 juillet

Chez SFR

Direction une agence SFR, avec des photos extérieures de la ligne téléphonique qui aboutit au X bis et non au X. Il ne faut que deux explications pour que le vendeur comprenne le souci. Il faut donc créer la ligne, ce qui semble ne pas poser de problèmes d'après les indications sur son ordinateur. Satisfaction mesquine à l'entendre subir au téléphone ce que j'ai subi le 28 juin, mais surtout gratitude à son égard d'avoir enfin quelqu'un dans la place qui ne nous prend pas pour des fous et qui défend notre cause.

Trois ou quatre remontées d'échelons hiérarchiques plus tard (d'après ce que j'ai pu entendre), la sentence tombe : pour une raison qui ne nous sera pas explicitée, SFR ne peut tirer le câble lui-même. Le vendeur se retrouve à nous annoncer que notre abonnement est résilié unilatéralement, qu'il nous faut aller chez Orange pour qu'ils tirent le câble, mais qu'ensuite on pourra revenir chez eux.

Au fait, il faut qu'on renvoie le modem à SFR… pour le principe je lâche quand même « vous vous doutez bien que si je dois rendre le modem et aller chez Orange, il y a peu de chance que vous me voyez revenir », ce à quoi me répond le vendeur « je me doute bien, moi non plus je ne comprends pas ».

Je repars donc avec un papier confirmant la résiliation.

Chez Orange

Direction Orange maintenant. Re-explication, re-regard perplexe (mais bon sang, qu'est-ce qu'il y de compliqué à comprendre dans le fait que la maison a été coupée en deux ?!). Problème, dans la mesure où sur l'ordinateur monsieur Idoric a officiellement eu une ligne au numéro X, on ne peut pas cliquer sur la demande de création… Je n'échappe au game over que par le fait que je ne suis pas célibataire, car une autre personne peut elle très bien demander la création de la ligne. Si en plus elle arrive avec un abonnement Orange (qui aurait du être déjà résilié), cela permet de ne pas être bloqué deux ans chez Orange avant de pouvoir retourner chez SFR. L'idée étant d'attendre qu'un voisin s'installe, qu'il arrive à avoir un abonnement internet fonctionnel sans écraser le notre, bref que le pataquès soit enfin dés-emberlificoté avant de lâcher Orange. Le branchement peut être fait dès le jeudi 11 !

Deux déclarations d'un autre collègue arrivé en cours de discussion qui semblait nous connaître d'un mariage, et dont on se demande s'il n'a pas aidé au déblocage de la situation (« vous direz bonjour aux mariés »): au fait que le X bis n'existe pas sur les ordinateurs, c'est « normal » même avec la déclaration en mairie, et surtout « je suis désolé, mais faut quand même reconnaître qu'il est tordu votre dossier ». « Tordu », mais ventre saint gris, c'est juste une maison coupée en deux, scrogneugneu !

11 juillet

Les gars d'Orange refusent de percer le mur, de peur de tomber sur des câbles. On appelle la propriétaire, qui appelle l'électricien. Finalement, à Orange l'accrochage du câble au poteau, à l'électricien de percer, de faire passer le câble à l'intérieur et de finir de le relier. La chance est avec nous, il vient de finir un gros chantier, il passe manger, s'offrir une douche, puis il passe de suite. Le branchement à peine effectué, nous branchons la box, et ça marche \ˆoˆ/ (Contrairement à ce que nous avait dit la vendeuse, mais pour une fois que c'est dans ce sens là) Ce que nous confirmons au technicien Orange quand il nous rappelle un peu plus tard dans la journée.

Pendant qu'ils étaient là, j'en profite après explications de notre situation pour demander à l'un d'eux s'ils ne peuvent pas signaler que la ligne existante se trouve au X bis. Regard gêné du technicien, « vous savez, les commerciaux, c'est compliqué ». Ha, c'était donc ça.

Au fait, ça aura coûté 69 €.

26 juillet

Force est de constater que ma résiliation n'avance pas. Retour à l'agence SFR. Le remplaçant compréhensif que nous avions eu est reparti, ça nous manquait de ne plus expliquer l'histoire de la maison coupée en deux… Papier de la résiliation à la main prouvant mes dires, je demande où tout cela en est. J'entends à nouveau mon histoire racontée par autrui au téléphone. Qu'en est-il ? « Il faut que vous fassiez la demande de résiliation vous-même, vous pouvez le faire de l'agence pour ne pas payer la communication ». C'est trop aimable, ça ne laisse que les 49 € d'une résiliation qu'on nous a imposée, pour une ligne qui n'a jamais marché. Non vraiment, merci.

Et la pauvre dame du standard qui insiste lourdement, très lourdement, pour savoir pourquoi je veux résilier (« mais non je n'ai pas voulu, c'est vous ! »), parce son job l'y oblige, alors que moi je veux juste en finir et ne veux pas prendre le risque de m'énerver sur elle qui n'y est pour rien.

Intermède 2

Je découvre les joies d'Orange, à savoir en dehors du tarif qui ne souffre aucune concurrence (45,90 € contre 32,99 € chez SFR à fonctionnalités équivalentes):

  • je n'arrive pas à accéder à certains sites avec leurs serveurs DNS, par exemple à mon compte status.net maintenant hébergé chez Vinilox que je remercie. Bien sûr, il suffit de configurer d'autres serveurs DNS (d'ailleurs, si vous en avez de bons à me conseiller pour le respect de la vie privée, je suis preneur), mais ce n'est pas à la portée de tout le monde, et ce sont les seuls avec qui j'ai le problème.
  • en 2013, ils ne gèrent pas les adresses IPv6. Oui, vous avez bien lu. Pas moyen donc d'accéder à certains sites asiatiques pour la simple et bonne raison qu'ils sont tombés à court d'adresse IPv4 depuis un petit bout de temps, si ce n'est à passer par un lourd tunnel IPv4<->IPv6. Quant à s'auto-héberger, il faudra faire à l'ancienne en faisant un LAN et de la translation d'adresse. Ouais, en 2013…

2 août

Deuxième facture SFR de 33 €32,99 €. Et oui, la résiliation est pour le 4 août, et tout mois entamé est dû…

16 août

Enfin nous recevons le courrier nous demandant de renvoyer la box SFR \ˆoˆ/ L'heure des bilans a sonné. Il semblerait que la hotline soit à peine visible sur ma facture téléphonique. Il faudra que je vérifie, mais reste dans tous les cas : deux mois d'abonnement et la résiliation, soit 115114,98 €, pour une ligne qui n'a jamais marché, et pour cause, puisqu'elle était branchée chez le voisin. Et si on y ajoute la construction physique de la ligne, toute cette histoire aura coûté 184183,98 €.

Voilà, c'est tout les amis. Mais je vois que certains trouvent qu'Orange s'en tire à trop beau compte, et d'autres qui en voudraient encore, alors je vous laisse avec l'histoire d'un tournesol qui voulait porter le nom de son mari, histoire bien plus angoissante que la mienne.

Mise À Jour 6 septembre

Une nouvelle facture SFR vient de tomber. La colère noire n'était pas loin, mais finalement c'est une bonne nouvelle, il faudrait juste que SFR travaille sa communication. Il m'avait échappé que les 49 € de résiliation n'avaient pas encore été débités. Ils ne m'ont fait payer que la différence par rapport à ce que j'avais déjà versé au mois d'août, ce qui allège donc la facture totale de 32,99 €.

mardi, octobre 9 2012

La clause NC est l'ami de l'ultra-libéralisme

La clause NC, c'est cette fameuse clause des licences Creative Commons qui interdit les usages commerciaux de l'œuvre diffusée sous une telle licence. Beaucoup a été dit récemment sur le fait qu'il s'agissait d'une fausse bonne idée qui aboutissait bien souvent à l'effet inverse de celui voulu lors de son choix. À cet effet, je vous renvoie sur l'article de Bortzmeyer et sa sélection de liens. Pour ma part, je vais essayer d'ajouter quelques arguments, non pas nouveaux, mais rarement présentés sous cet angle.

Pour mon propos, je vais m'intéresser tout particulièrement aux œuvres diffusés sous licence BY-NC-SA. Pour cela, je vais partir des licences libres, pour montrer que l'introduction d'une clause NC n'aurait qu'un effet négatif.

Les œuvres diffusées sous licence libre constitue une forme de pot commun, dans lequel chacun est invité à venir se servir sans que cela ne le vide pour autant, par la magie de la copie à l'identique. À cet égard, le cas du copyleft est exemplaire, puisque toute amélioration doit être reversée au pot commun, afin de maximiser son enrichissement : cela ne change rien pour une personne qui voulait de toute façon reverser au pot commun, cela ne change rien pour une personne qui refusait catégoriquement de reverser au pot commun, mais cela force un peu la main de ceux qui auraient hésité entre les deux.

Copylefté ou non-copylefté, il est possible d'être payé ou de payer pour obtenir une amélioration, une adaptation, une traduction, ou encore une interprétation (par exemple dans le cas d'un morceau de musique sous licence libre). C'est d'ailleurs un point important à prendre en compte en tant qu'utilisateur : ne pas pouvoir vendre, c'est aussi ne pas pouvoir payer. Si je tiens à voir redessiné quelques planches dans le style inimitable de ptilouk et que celui-ci est en galère, je ne pourrais pas payer pour prendre de son temps qui lui sera alors très précieux.

Quoiqu'il en soit, financée ou bénévole, dans le cas du copyleft, l'amélioration est reversé au pot commun, et ne peut en être retiré. Et là, je pense que vous voyez où je veux en venir, en posant la clause NC, on interdit les efforts financés, et donc on réoriente tout ou parti de cet argent dans le développement d'œuvres propriétaires, au lieu de venir enrichir le pot commun. Ainsi, en croyant lutter contre l'ultra-libéralisme grâce à la clause NC, on le sert au contraire, en empêchant l'argent d'être utilisé à contre-emploi (du moins si on pense le plus grand mal du concept même d'argent et des échanges intéressés comme le troc) dans la constructions biens communs.

lundi, août 13 2012

Googler n'est pas jouer

Il y a plus de deux ans, j'avais listé des alternatives à certains services de Google. Aujourd'hui, je voudrais revenir spécifiquement sur le moteur de recherche.

  1. Pourquoi changer de moteur de recherche ?
    1. La pertinence des résultats
    2. Le respect de la vie privée
  2. Diversifier et sélectionner ses outils de recherche
  3. Comment changer de moteur de recherche par défaut ?
  4. Conclusion
  5. Divination dans le marc de café

Pourquoi changer de moteur de recherche ?

Aujourd'hui, tout navigateur propose et utilise un moteur de recherche par défaut. Il peut s'agir de Google avec Firefox, de Bing avec Internet Explorer, de Yahoo… Et en général les résultats semblent satisfaisants, alors pourquoi changer de moteur de recherche ? Il y a deux grandes raisons pour cela : la pertinence des résultats, et la respect de la vie privée.

La pertinence des résultats

On pensera bien sûr à l'efficacité du moteur, via ses algorithmes, ses fermes de serveurs… mais c'est oublier qu'un moteur de recherche peut volontairement mettre en avant des résultats peu pertinents, ou pire censurer des résultats, peu importe de notre point de vue que ce soit pour servir leur propre intérêt, comme par exemple pour ramener du trafic vers leurs autres services, ou que ce soit sous les pressions des gouvernements.

Le respect de la vie privée

La majorité des moteurs de recherche enregistrent dans d'énorme base de donnée quelle adresse IP a fait quelle recherche, à quelle heure, etc. Bien exploitée, ces informations permettent d'apprendre énormément à notre sujet, comme nos centres d'intérêts, nos préférences sexuelles, notre situation de famille, nos penchants politiques et religieux, notre état de santé… autant d'information qui peuvent énormément intéresser les publicitaires, les gouvernements, ainsi que les criminels de tous poils qui ne font pas toujours que rêver de pirater tout ou partie de ces données.

On me rétorquera qu'en général ces informations ne sont conservés qu'un temps, puis consolidés sous forme de données anonymées. Mais d'une, ce délai est en général bien long, de deux se pose la question de la confiance que l'on accorde aux dires des dirigeants des différents moteurs, et de trois, si des données anonymées semblent plus innoffensives, elles n'en sont pas moins un formidable moyen de connaître dans le détail les désirs et les besoins d'une population, connaissance aussi utile que nuisible suivant les mains dans lesquelles elles se trouvent.

Sur ce point deux navigateurs que je vous conseille vivement se démarquent largement : Duck Duck Go (privacy) et ixquick (confidentialité).

Diversifier et sélectionner ses outils de recherche

Combien sommes-nous à taper wikipédia Nina Simone pour aller sur la page Wikipédia de Nina Simone ? Autant utiliser directement le moteur de recherche interne de celui-ci. De même, il existe des moteurs de recherche interne aux sites de micro-blogging, pour rechercher des fichiers Bittorrent, une vidéo sur Youtube, ou un mot dans wiktionnaire… Diversifier ses outils de recherche, c'est fragmenter les données collectables au sujet de nos recherches, au lieu de les mettre entre les mains d'une seule société (notez que dans le cas de Youtube, ce n'est pas valable puisqu'il appartient aussi à Google).

La plupart du temps, il suffit d'aller sur le site ou la page de recherche du site, puis cliquer sur l'icône de la liste des moteurs de recherche, où devrait apparaître la possibilité d'ajouter le moteur voulu (voir ici pour plus de détails si vous utilisez Firefox). Pour ixquick, il faut aller sur une page spécifique.

Comment changer le moteur de recherche par défaut ?

Pour autant, il n'y a qu'un et un seul moteur de recherche appelé quand on tape quelques mots dans la barre d'adresses avant d'appuyer sur la touche entrer, ce qui offre une facilité très appréciable et très appréciée. Pour Firefox, il s'agit de Google. Heureusement il est possible de changer ce comportement.

  1. Dans la barre d’adresses, taper about:config
  2. Cliquer sur Je ferai attention, promis !
  3. Recherche keyword.URL
  4. Double-cliquer sur la ligne et entrer l'URL d'un autre navigateur (il suffira de tout effacer pour retrouver le comportement par défaut).

Le plus simple pour obtenir cette URL est de lancer une recherche sur le moteur voulu et de garder tout ce qui précéde les mots-clés. Par exemple, si je fais une recherche sur Linux avec DuckDuckGo, j'obtiens l'adresse https://duckduckgo.com/?q=linux, l'URL à rentrer dans champ keyword.URL sera donc https://duckduckgo.com/?q=linux.

Contre-exemple, ixquick protège la vie privée jusqu'à ne pas faire apparaître par défaut les mots-clés dans l'URL, pour que la recherche ne puisse être retrouvée dans l'historique. Mais cela reste possible, et l'URL à rentrer est https://ixquick.com/do/search?language=francais&cat=web&query=.

Conclusion

Je sais avoir pêché par simplification ou raccourci sur certains points, m'être essentiellement concentré sur Firefox, et n'avoir finalement que peu présenté d'autres moteurs de recherche, même si j'ai présenté les deux plus importants à mes yeux. La raison est simple : je n'ai pour le moment pas plus de temps à consacrer à cet article, et je préfère le publier en l'état que pas du tout. Pour me faire pardonner, j'ai également mis en l'état cet article sur un framapad que je vous invite à améliorer (licence CC-by-sa) , nous verrons bien ce qu'il deviendra et ce que nous en ferons.

Divination dans le marc de café

Même dans le cas d'ixquick et de Duck Duck Go, la question de la confiance se pose, sans même penser à la sincérité-même de leur démarche, le risque d'être silencieusement contraint par un gouvernement ou un piratage n'est pas nul. La solution est bien sûr à rechercher du côté de la décentralisation, mais force est de constater que des solutions comme YaCy ou Seeks n'ont pas eu de succès auprès du grand public. On peut l'expliquer par la nécessité de savoir l'installer et de ne pas retrouver son moteur d'un ordinateur à un autre. Peut-être la solution apparaîtra sous la forme d'une application HTML5 exploitant la synchronisation d'un même navigateur entre plusieurs ordinateurs/smartphones/tablettes… et les nouvelles possibilités de P2P ?

lundi, août 6 2012

Choisir une lampe à DEL

Conclusion d'un échange consécutif à sa récente lecture de mon quelque peu daté billet sur les lampes à LED, j'ai l'honneur d'accueillir et de vous présenter ce billet de Siltaar à lire et relire en vue de vos futurs achats, qu'il en soit encore remercié :)

Pour bien choisir une « ampoule » à DEL, il faut comparer plusieurs paramètres :

Durée de vie

Pour reprendre ces éléments dans l'ordre inverse, la durée de vie est exprimée en dizaine de milliers d'heures. Typiquement 30 000h, soit 10 ans à raison de 8h d'éclairage par jour, ce qu'on n'atteint ni en été, ni en hiver… Il serait même plus raisonnable de tabler sur du 20 ans à raison de 4h par jour, sachant qu'on prend des vacances parfois. Après, les modèles 220V tournent plutôt autour de 10 ou 15 000h, ce qui reste incomparable avec les ampoules incandescentes (50x plus longtemps ai-je lu quelque part) et meilleur que les fluocompactes.

Capacités

Ensuite, certaines DEL sont livrées avec une télécommande pour les faire changer de couleur. C'est gadget mais c'est fun. Certaines DEL sont montées de telle sorte qu'elles supportent d'êtres pilotées en tension comme les ampoules halogènes, c'est plus cher, et je n'ai pas de tels supports.

Format

Pour le format, il existe de nombreux culots, avec parfois seulement quelques millimètres d'écart, j'ai fait d'horribles bricolages pour que ça marche des fois. Le plus classique, c'est le gros pas de vis 220V : E27. À bord de mon bateau, j'ai des navettes 38 ou 42mm, des G4 verticales ou horizontales, des MR16/GU5.3, et tout en 12v.

Angle de diffusion

Pour l'angle de diffusion du faisceau lumineux, si les ampoules incandescentes éclairaient naturellement à 360° les DEL sont quasiment unidirectionnelles (comme des lasers). Pour les faire éclairer partout, on en colle généralement plein sur un bâtonnet, qui ressemble alors à un épi de maïs. Les angles indiqués sur les sites de vente varient donc de 30° à 120° quand il s'agit d'un dispositif simple. 120° c'est presque une moitié (180°) et c'est généralement ce qu'on demande à un spot. 30° c'est une poursuite de théâtre, ça éclaire un ballon de foot comme dirait mon père. En résumé, on préfère généralement les grands angles de diffusion.

Température de couleur

Pour la température de couleur, le soleil en pleine mer, dans le désert sub-saharien ou au sommet des montagnes, éclaire à 7000°K, à fond ! Les ampoules incandescentes éclairent elles plutôt à 2500°K ou 3000. Les DEL peuvent avoir la température de couleur qu'on souhaite, or 7000°K c'est finalement un poil trop. Ça éclaire comme les nouveaux phares bleutés, qui éblouissent. C'est triste comme les néons d'un hôpital. Qui l'aurait cru, la lumière du soleil dans le désert est quasiment bleue ! Du coup, on vend au moins trois teintes de DEL différentes : blanc chaud, lumière du jour ou ivoire et blanc froid, à respectivement : ~3500°K, ~5500°K et ~7000°K.

Pour passer d'un blanc froid à du blanc chaud c'est simple, le substrat de la DEL est teinté. Au lieu de ressembler à une mini brique de plastique jaune, une DEL blanc chaud ressemble (vue de très près) à un petit solide en plastique orange. Le substrat agit alors comme un filtre, une gélatine de projecteur pour les intermittents du spectacle, retenant les fréquences qui nous plaisent moins, nous les héliotropes. Du coup, une même lampe éclaire 20 à 30% de moins en blanc chaud qu'en lumière du jour. Raison de plus pour avoir une ambiance d'hôpital dans la cuisine, y'a déjà les couteaux-scalpels en céramique.

Rendu lumineux

Pour le rendu lumineux, c'est un peu la pagaille sur les sites de vente. Les équivalences données avec l'halogène sont bancales, changeantes pour un même produit en fonction du vendeur et pas comparables non plus entre du 12v à courant continu et du 220v alternatif… Genre, 35w halogène en 12v, c'est pas mal, alors qu'en 220v c'est tout minable. Ce qui se compare, ce sont les lumens et les lux. 1 lux c'est la lumière de la pleine Lune. 1 lumen, heu…

Wikipédia : Par définition, 1 lumen correspond au flux lumineux émis dans un angle solide de 1 stéradian par une source ponctuelle uniforme située au sommet de l’angle solide et dont l’intensité vaut 1 candela.

Bon et 1 candela, c'est la lumière d'une bougie. Donc 1 lumen = 1 bougie.

Et en fait, 1 lumen reçu en tout point d'une surface d'1m², c'est aussi un lux. Pour la suite, il faut donc considérer la surface éclairée par les ampoules (voir Angle de diffusion).

Pour se faire une idée, les routes sont éclairées la nuit de 15 à 50 lux. On conseille de 50 à 100 lux pour éclairer les couloirs, de 100 à 150 lux dans les toilettes (passages intermittents), 250 dans le salon, 500 dans la salle à manger et la cuisine, 750 pour un atelier ou un laboratoire et 1 500 lux pour un stade de foot éclairé la nuit… (Y'en a deux en face de chez moi, et j'ai souvent envie d'aller placer mes panneaux solaires sous les projecteurs de fort beau gabarit qui les illuminent)

Du coup, des ampoules à 70 lux, bof… Alors que deux fois 180 lux c'est suffisant pour lire en éclairant le plafond blanc de la cabine du capitaine, d'ailleurs attention, il ne faut pas les regarder directement les spots, ça éblouit un bon moment sinon. Pour la cuisine, j'ai mis 2 x 280 lux (blanc froid) et 3 x 200 lux (blanc chaud) au-dessus de la table à manger.

Spectre de couleurs rendues

D'ailleurs, j'avais peur que de mettre du blanc chaud au dessus de mes assiettes n'altère le pouvoir appétissant de ce que je mets dedans. Mais je faisais fausse route, en effet ce n'est pas à cause de la teinte mais du spectre des couleurs rendues qu'on a parfois de mauvaises surprises en la matière. On a en effet rarement d'informations à ce sujet, mais les premières générations de DEL trichaient fortement pour avoir l'air blanches. Comme pour les lasers, on sait faire des DEL rouges ou vertes et on a appris plus récemment à en faire des bleues.

Toutefois, le blanc c'est la somme de toutes les couleurs, un arc-en-ciel recompressé. Donc pour faire des DEL blanches, on assemble plusieurs couleurs au plus proche sur un substrat de DEL, et à quelques trous près dans l'arc-en-ciel, on a recomposé du blanc.

Par exemple, on colle une rouge une verte et une bleue ensemble, et hop on a refait un pixel blanc, une source de lumière qui nous semble blanche. L'inconvénient principal, c'est que les objets qui sont d'une couleur située entre celles rassemblées pour créer cette DEL se retrouvent mal éclairés.

Ce n'est pas seulement le problème des DEL. Les lampadaires sur le bord des routes, avec leur imposantes ampoules à sodium qui claquent si on les fait clignoter quand elles sont chaudes, produisent certes beaucoup de lumière pour pas cher, mais pas non plus de la lumière vraiment blanche. On distingue à l'œil nu des dominantes de couleurs rendues qui vont du citron au saumon (et on les mélange volontiers d'ailleurs). Du coup la nuit, vous pouvez voir la voiture vert métallisé devant vous changer de couleur pour devenir brune par moment, puis reprendre sa couleur au lampadaire suivant…

Pour les voitures la nuit c'est amusant, mais pour l'éclairage de votre repas quotidien ça l'est beaucoup moins. Les premières générations de LED éclairaient peu, brillaient comme des lucioles phosphorescentes Bonux™ pendant 20 minutes après extinction et avaient un spectre déplorable, qui projetait d'affreuses ombres jaunes et donnait l'impression de manger dans une crypte éclairée à la lampe au suif.

Parfois, au dos des emballages vous verrez des courbes de spectre de couleurs rendues, et à comparer, on préfère le spectre le plus complet possible (tout plat tout en haut) au lieu d'avoir un truc en montagne russe avec de grands creux.

Il existe aussi un Indice de Rendu du Couleurs (IRC) qui en vulgarisant signale le pourcentage de couleurs rendues. Une ampoule avec un IRC de 25 est mauvaise (c'est le cas de nos fameux lampadaires) alors que le soleil est noté IRC 100. Wikipédia indique que depuis 2009 les DEL atteignent facilement un IRC de 85.

Consommation électrique

Parlons enfin de la consommation électrique. On trouve pour les ampoules en 12v continu un compromis acceptable de 1,5 à 3w consommés pour 100 à 300 lux rendus. Seulement certaines ampoules en E27 (220v) montent à 9 voire 13w pour des perfs annoncées équivalentes à du 100 ou 130w halogène (800 lux). C'est alors tout juste équivalant aux ampoules fluocompactes niveau consommation électrique à ce tarif.

Prix

Parlons des prix justement. Ça va du simple au quadruple suivant les vendeurs. J'ai trouvé des trucs intéressants en supermarché, des prix abusés chez Uship, et des prix compétitifs chez energy-led.com

Pour les navettes de bateau en 12v, y'en a à 5€ pièce, soit le prix d'une incandescente chez Uship…

Pour la maison, en 220v, ça va de 10€ à 36€, mais vu les perfs annoncées, au delà de 15€, je déconseille d'acheter.



Pour aller plus loin :

mercredi, juillet 28 2010

Chiffrement des données sur clé USB, pas si facile !

Ce document n'est pas une énième méthode détaillée pour chiffrer des données sur clé USB, mais une discussion sur les différents façons de faire. En effet, ayant perdu énormément de temps à comprendre et mettre en place certaines approches pour ensuite découvrir un inconvénient qui m'était rédhibitoire, j'ai pensé qu'un récapitulatif de celles-ci avec leurs avantages et désavantages pourrait faire gagner un temps appréciable à d'autres que moi, charge ensuite à vous de parcourir la riche littérature existante pour appliquer l'approche que vous jugerez vous disconvenir le moins.

Mon cahier des charges

Il y a des solutions que je n'ai tout simplement pas exploré car hors de mes exigences qui étaient les suivantes :

  • utilisation de solutions logicielles libres (excluant TrueCrypt) ;
  • partage entre Linux et Windows.

Dans l'état actuel des choses, il semblerait qu'il n'y ait que deux solutions. La première est d'utiliser un volume chiffré dans le format LUKS, pour Linux Unified Key Setup, mais également lisible sous Windows grâce à FreeOTFE (le logiciel lui-même est en français). La deuxième est de se tourner vers une clé chiffrée matériellement de la marque IronKey, qui évite bien des galères comme nous allons le voir ci-après, mais particulièrement onéreuse.

Une ou plusieurs partitions ?

Le volume chiffré peut prendre deux formes : soit une partition, soit un fichier (dans lequel se « cache » un système de fichiers complet). Une partition LUKS est très agréable d'usage sous Linux, puisqu'elle est reconnue automatiquement comme n'importe quelle autre partition, il suffit de taper sa phrase de passe quand elle nous l'est demandée.

Pour être lisible sous Windows même sans connexion internet, il faut mettre FreeOTFE sur la clé USB, évidemment hors du volume chiffré. La solution évidente est d'avoir deux partitions : l'une chiffrée, l'autre pas. Pour un disque dur externe, pas besoin d'aller chercher plus loin, mais pas pour une clé USB, car, et c'est là que le bât blesse, Windows ne reconnait pas les partitions supplémentaires d'une clé USB…

Il existe deux astuces (nécessitant un logiciel propriétaire), l'une efficace mais ne fonctionnant qu'avec quelques clés et susceptible d'en détruire certaines, l'autre très alambiquée et nécessitant d'avoir un accès administrateur sur la machine windows.

Une clé ou deux ?

Si on s'en tient à une seule partition sur une clé USB, deux solutions s'offrent à nous :

  • utiliser deux clés, une chiffrée et l'autre pas ;
  • placer le volume chiffré dans un fichier, lui-même sur l'unique clé USB.

J'ai exclu la première solution, entre autre parce que l'idée d'avoir besoin d'une deuxième clé pour faire fonctionner la première me dérange, mais la deuxième m'a amené à écrire deux petits scripts (pour monter et démonter le volume) car, à l'inverse d'une partition, un fichier LUKS n'est pas reconnu comme tel sous Linux. Pour vous donner une idée :

#!/bin/bash
sudo losetup /dev/loop0 /media/disk/cle.vol
sudo cryptsetup luksOpen /dev/loop0 vault
sudo mount -t vfat -o uid=1000,gid=1000 /dev/mapper/vault /home/idoric/Vault

#!/bin/bash
sudo umount /home/idoric/Vault
sudo cryptsetup luksClose vault
sudo losetup -d /dev/loop0

Plusieurs volumes chiffrés, ou formater en NTFS ou exFAT ?

Ce paragraphe ne vous concerne que si votre clé USB fait plus de 4 Go.

Par défaut, l'unique partition d'une clé USB est formatée en FAT32. Or, il n'est pas possible de créer un fichier de plus de 4 Go dans un système de fichier FAT32.

La première solution consiste à créer plusieurs volumes pour autant de fichiers, chacun de 4 Go. On voit vite le problème si on veut un total de 15 Go chiffrés sur une clé de 16 Go…

L'autre solution consiste à employer un autre système de fichier, lisible sans ajout par Windows, ce qui nous laisse NTFS et exFAT. Si on veut espérer lire la clé sur autre chose qu'un ordinateur, la solution d'avenir sera peut-être exFAT, qui marche d'ores et déjà sous Linux. En attendant, il ne faut pas oublier que NTFS n'a jamais été conçu pour cette usage et réduit la durée de vie d'une mémoire flash comme l'est une clé USB, car il est journalisé et écrit la date de dernier accès à un fichier même s'il s'agit d'une simple lecture de celui-ci.

Est-ce bien la peine ?

Résumons, vouloir chiffrer les données de sa clé USB peut nécessiter un important travail de mise en place, est contraignant au quotidien, et limite l'accès à nos données, là où ça aurait fonctionné si elles ne l'avaient pas été. Alors, pourquoi le faire et comment conserver la motivation de le faire ?

Il y a deux mois et demi, j'ai perdu ma clé USB deux heures pour finalement la retrouver dans la trousse d'une élève. Bien sûr il y avait mes sujets à venir, voire même leur correction, mais ce n'était pas le pire, il y avais surtout mon firefox portable. Soit les mots de passe stockés sont eux-même protégés par un mot de passe, mais rien qu'avec l'historique, c'est toute ma vie qui aurait été étalée… et vous, si vous perdiez votre clé USB ?

dimanche, juillet 4 2010

7 raisons de rejeter l'ACTA

Difficile de parler sur une seule face A4 en gros caractères d'un projet aux larges ramifications et implications dont les négociations sont secrètes. C'est pourtant ce que qu'on m'a demandé de faire, et maintenant qu'il a fait son usage, je mets le résultat à disposition sous licence CC0.

L'ACTA (Anti-Counterfeiting Trade Agreement) est une proposition de traité international multilatéral sur la contrefaçon. Il est en cours d'élaboration entre plusieurs États, dont les États-Unis et l'Union Européenne. Il fausserait les équilibres fondamentaux entre la propriété intellectuelle et les libertés publiques.

Démocratie

Les négociations se déroulent en dehors de toutes instances multilatérales internationales. Elles sont menées à huis-clos et excluent la société civile et les pays en développement. Seules des indiscrétions et les pressions de la société civile ont permis d'obtenir certaines ébauches, sans pour autant garantir à l'avenir l'accès aux dernières versions d’un texte évoluant rapidement.

Liberté d'expression

En rendant les fournisseurs d'accès à internet responsables des agissements de leurs clients, l'ACTA encouragerait ceux-ci à instaurer un filtrage a priori pour l'usage potentiel de certains outils ou services. Prévoyant des sanctions pénales pour l’incitation et l’aide à la contrefaçon, il empiéterait sur la liberté d’expression et le droit d’un auteur de logiciel libre à diffuser ses œuvres.

Vie privée

Le filtrage pouvant être vaincu par l'utilisation du chiffrement des communications, les efforts de contrôle impliqueront probablement une inspection approfondie des communications numériques des citoyens. L'entente permettrait aux douaniers de fouiller les ordinateurs et les téléphones portables.

Concurrence et innovation

L'ACTA interdit le contournement des mesures de protection contre la lecture et la copie, même à des fins d'interopérabilité, et menace de fait l’innovation, la concurrence, les logiciels libres, les modèles économiques en accès libre, l'effectivité des exceptions aux droits d’auteur et la liberté de choix des utilisateurs.

Justice équitable

L'ACTA encouragerait de potentielles déconnections punitives de l'accès internet sur la base de simples suspicions par des acteurs privés, remettant en cause la présomption d'innocence et le droit à un procès équitable. Les peines encourues pourraient être déterminées sans lien avec les dommages provoqués ou les bénéfices réalisés, loin du principe de la gradation de la sanction. L'ACTA permettrait également des saisies aux frontières par les autorités douanières sur la seule base de soupçons de violations de brevets.

Santé

En étendant la portée des brevets, l'ACTA entravera la recherche et bloquera la production de médicaments génériques. Il en limitera également la circulation via leur saisie dans les pays de transit même si ces marchandises ne violent aucune loi des pays d’exportation et d’importation.

Éducation et culture

L'ACTA créerait des obstacles au commerce concernant les biens liés au savoir et découragerait les exceptions aux droits d’auteur, y compris à des fins éducatives.

Pour en apprendre bien plus :

dimanche, mars 28 2010

Politique « open source » : jusqu'à quel point ?

Note : selon le principe « Release Early, Release Often », et devant mon incapacité à faire aboutir ma tentative de mise à plat et d'appronfondissement de mes idées dans le temps que je pouvais lui consacrer, voici la première partie de celle-ci, la plus exploitable, au cas hypothétique où elle pourrait en inspirer d'autres que moi.

Dans les réflexions qui ont suivi l'appel du 22 mars, le logiciel libre et son mode de fonctionnement apparaissent clairement comme une source d'inspiration et un modèle à suivre pour beaucoup, et pas uniquement chez Europe Écologie, certains se référant même au texte de Eric S. Raymond la cathédrale et le bazar :

Ce n'est certainement pas pour me déplaire, mais un échec ou une apparence d'échec signifierait un retour à la cathédrale accompagnée d'un crispement décuplé vis-à-vis du bazar, et pas qu'en politique. C'est pourquoi je pense qu'il est essentiel de répondre et de communiquer sur la question suivante : sous quelles conditions le bazar, la coopération, fonctionne ? (et en creux, quel rôle la cathédrale continuera à jouer ?)

Jean-Michel Cornu, dans la coopération, nouvelles approches expose ses 9 règles nécessaires (mais non suffisantes) à la réussite d'un projet coopératif. Si ce n'est déjà fait, je vous invite fortement à le lire :) Je ne reviendrais ici que sur la première condition : un environnement d'abondance. Nina Paley nous dirait que stealing a thing leaves one less left, copying it makes one thing more[1], mais pour le cas qui nous intéresse je le dirais de manière légèrement différente : le travail des uns ne doit pas défaire le travail des autres.

L'espace des idées est naturellement abondant, la construction de solutions peut donc être purement coopérative (libre et sans contre-partie): contributions sous licence libre pour permettre avec un maximum d'économie l'ajout des nouvelles directions et la soustraction des branches mortes (ping-pong entre blogs ou wiki), ainsi que la rediffusion et l'adaptation à de nouveau publics et contextes…

Les actes militants, peuvent s'additionner, mais ils peuvent aussi se soustraire : je pense qu'on peut considérer qu'entrer chez un coiffeur et hurler « Voter pour J.F. Caron »[2] aurait été pour le moins contre-productif ! L'espace militant n'est pas naturellement un espace d'abondance, mais il est possible d'en faire un en posant des contraintes pour s'assurer que toutes les actions vont dans le même sens. Pire, la multiplication des candidatures aux élections divisent les chances d'avoir des élus.

Je ne prétends pas avoir la solution, mais pour conclure je voudrais avancer quelques élèments. Le militantisme est avant tout une question d'envie[3]. Si véritablement le but est de voir un maximum de gens se réapproprier le politique, alors les contraintes doivent venir des militants, et non pas être parachutées. Cela peut paraître paradoxal, mais il s'agit ni plus ni moins de répondre à la question suivante : quelles limites chacun est prêt à s'imposer pour quel pouvoir d'influence sur les choix programmatique, de candidats et de campagne ?

[1] totalement inutile donc rigoureusement indispensable : ici et .
[2] Inspiré d'une anecdote réelle qui m'a été offerte par un groupie de Marine Le Pen…
[3] Pensée à une militante qui se reconnaitra et qui sera reconnue ;)

mardi, décembre 29 2009

Réduire sa dépendance à Google

Après des années passées à ne pas en ressentir le besoin, j'ai fini par me créer un compte Google, pour pouvoir goûter aux joies de Wave. Je n'y ai pas vraiment vu un problème, jusqu'à ce que je réalise que le fait d'être connecté à Wave associait de manière certaine mes recherches sur Google à ma personne : Google savait que c'était moi qui faisait telle ou telle recherche.

Le danger que représente Google grandissant, il était temps de limiter ma dépendance à cette société privée. J'ai donc commencé à lister certains produits et services de Google, ainsi que des alternatives crédibles : soit pour me passer de celui de Google, soit pour continuer à ne pas l'utiliser, mais maintenant en toute conscience. Je n'ai à vrai dire rien contre la plupart de ces services pris séparément, c'est leur usage en conjonction qui me pose problème.

Pour autant, il ne s'agit pas de déshabiller Pierre pour habiller Paul, et quitter le giron de Google pour retomber dans celui de Microsoft n'aurait fait qu'empirer les choses, je n'ai donc pas mis dans mes alternatives celles proposées par cet éditeur de logiciels. Également quand une alternative libre existait, je me suis épargné les alternatives propriétaires.

  • Moteur de recherche : Ask (excellents résultats mais interface en anglais), Exalead (je ne l'ai plus utilisé depuis un bon bout de temps mais français), Ixquick (qui a fait du respect de la vie privée son credo).
  • Navigateur : Firefox.
  • Historique web : avec Firefox, il est tout à fait possible de retrouver son historique web de n'importe-où avec le plugin Weave.
  • Fournisseur d'identité numérique : Google n'est qu'un fournisseur d'identifiants OpenID parmi d'autres, alors autant en utiliser un autre (ex. MyOpenID), ou mieux être son propre fournisseur (ex. phpMyID).
  • Messagerie instantanée : GTalk n'est en fait ni plus ni moint qu'un service Jabber, il est dont tout à fait possible d'utiliser un autre serveur et un autre logiciel, tout en continuant à parler avec nos contacts GTalk. Par exemple Jabber en dix minutes avec Psi .
  • Mail (interface web): la plupart des fournisseurs d'accès incluent ce service à leur prestation (Free utilise Zimbra à cet effet), et d'autres le proposent gratuitement (comme laposte.net par exemple).
  • Hébergement de vidéos : Dailymotion, blip.tv (choix du Framablog).
  • Visualisation du globe terrestre : Marble (installable sous Windows également).
  • Albums de photos en ligne : Flickr ou être son propre hébergeur avec Piwigo. (à noter que beaucoup l'utilise parce qu'on leur en a parlé alors que c'est plutôt de ça dont ils ont besoin)
  • Wave : pour le moment aucun serveur alternatif n'est vraiment utilisable, et la fédération des serveurs n'est pas encore effective à ma connaissance.

La liste est largement incomplète, elle aurait pu faire plus la part belle à l'auto-hébergement, c'est pourquoi je vous invite à l'améliorer, ici même par vos commentaires ou ailleurs, selon voter convenance :)

samedi, novembre 28 2009

Idée de logo pour le groupe !libre sur identi.ca

C'est une idée que j'ai en tête depuis en bon bout de temps sans avoir jamais pris le temps de la réaliser, mais puisque mrjmad relance la question, je vais la partager ici-même à défaut de la réaliser.

Pour commencer, Il y a bien un logo représentant le libre en général, mais il est peu connu, or il ne parle pas du tout à quelqu'un qui ne le connaît pas, et en plus il est on-ne-peut-plus moche : http://freedomdefined.org/Logos_and_buttons.

Mon idée est la suivante : à l'exclusion du point précédent, il n'y a pas de logo représentant le libre, mais il y en a pour représenter les deux familles du libre, que sont le copyleft et le BSD-like. En particulier, par la force des choses, ceux de Creative Commons sont reconnaissables par le plus grand nombre :

Et donc mon idée serait de les combiner. Ça laisse plusieurs variantes, mais une aurait ma préférence : côte à côte, celui du copyleft à gauche, le zéro à droite (en enlevant pour chacun le cercle autour du symbole). Déjà, parce qu'en français le copyleft c'est le gauche d'auteur, mais surtout parce que ce qui est BSD-like peut se faire embarquer au passage dans le cercle vertueux (en tout cas c'est mon avis) du copyleft pour ne plus en ressortir.

Alors que si on avait mis le copyleft à droite, la flèche donnerait l'impression que du BSD-like pourrait faire un petit tour de copyleft pour retourner aussitôt au BSD-like : ce n'est pas faux sur le très long terme quand les contenus s'élèvent dans le domaine publique après de nombreuses décennies, mais est-ce vraiment sur ça qu'on veut insister, et qui va penser spontanément à ça en voyant un tel logo ?

De même, on pourrait mettre le logo du copyleft autour du zéro barré (le contraire serait impossible vu que le zéro n'a pas un intérieur vide), mais cela pourrait laisser entendre que le copyleft enferme le BSD-like, ce qui est faux et risquerait de déplaire aux tenants du BSD-like.

Il y a cependant un autre problème : chez Creative Commons, les logos s'additionnent (par exemple, mon contenu est BY et SA), alors que là il s'agit de l'un ou l'autre. Habituellement, chaque symbole est dans son cercle, mais là je les ai enlevé, on peut alors les mettre tous les deux dans un seul et même grand cercle (vu que le logo doit de toute façon venir s'inscrire dans un carré, ça ne changera pas grand chose en terme de place) pour tenter de marquer cette différence (je dis bien « tenter »). Quoiqu'il en soit, à défaut de trouver mieux…

Et vous, qu'en pensez-vous ?

Mise à jour

Ayant trouvé une bulle de temps libre dans le grand rush professionnel qui va m'emmener jusqu'à la mi-décembre, j'ai trouvé le temps de faire deux essais, et voilà ce que ça pourrait donner :

  • sans cercle autour :

essai_logo_variante_1.png

(fichier source : essai_logo_variante_1.svg)

  • avec cercle autour :

essai_logo_variante_2.png

(fichier source : essai_logo_variante_2.svg)

  • la tête de monsieur libre, inspirée par MrJmad :

essai_logo_variante_3.png

(fichier source : essai_logo_variante_3.svg)

  • la tête de monsieur libre encore, mais moins ronde :

essai_logo_variante_4.png

(fichier source : essai_logo_variante_4.svg)

samedi, octobre 10 2009

De la validité de la licence CC0 dans le droit français

Tout est parti d'un commentaire, sous un billet de Calimaq (par ailleurs passionnant comme toujours). Pour l'équipe de Veni, Vidi, Libri, la licence Creative Commons Zéro¹ (CC0) serait :

Inapplicable en France (notamment en raison de notre conception romantique/personnaliste du droit d'auteur), cette licence opère une véritable renonciation de droits au profit du domaine public.²

Pour bien comprendre, il faut se souvenir que dans le droit français, le droit d'auteur se décompose en deux volets : le droit patrimonial et le droit moral. Ce droit moral stipule que « l'auteur jouit du droit au respect de son nom, de sa qualité et de son œuvre »³. Or, les droits moraux sont inaliénables, ce qui implique entre autre que le possesseur de ces droits lui-même ne peut y renoncer !

Cette critique m'apparu d'autant plus étonnante qu'elle contredisait l'association Creative Commons quand celle-ci avait déclaré avoir pris en compte l'inaliénabilité du droit moral dans la rédaction de la licence CC0 :

More challenging yet, many legal systems effectively prohibit any attempt by copyright owners to surrender rights automatically conferred by law, particularly moral rights, even when the author wishing to do so is well informed and resolute about contributing a work to the public domain. […] CC0 helps solve this problem by giving creators a way to waive all their copyright and related rights in their works to the fullest extent allowed by law.

Face à ce « challenge », la solution proposée est ainsi plutôt simple à mettre en œuvre : bien préciser que le renoncement à ses droits est maximal tout en restant dans la limite des lois applicables. L'œuvre est ainsi placée au plus près du domaine public, à défaut de pouvoir y être pleinement. Si on se reporte à la source, le code juridique lui-même de la CC0, on peut ainsi lire :

2. Waiver. To the greatest extent permitted by, but not in contravention of, applicable law, Affirmer hereby overtly, fully, permanently, irrevocably and unconditionally waives, abandons, and surrenders all of Affirmer’s Copyright and Related Rights and associated claims and causes of action, whether now known or unknown (including existing as well as future claims and causes of action), in the Work […]

On peut donc en conclure que la CC0 respecte bel et bien le droit moral, mais en retournant lire le commentaire qui nous a mené ici, j'apprends que c'est plus spécifiquement le droit de paternité qui poserait problème. Il s'agit d'un des droits moraux, qui énonce que « la qualité d’auteur appartient, sauf preuve contraire, à celui ou à ceux sous le nom de qui l’œuvre est divulgée ». Il existe effectivement une référence au renoncement à un tel droit :

Works under CC0 do not require attribution. When citing the work, you should not imply endorsement by the author.¹

Mais cette phrase se trouve dans la page de présentation simplifiée de la CC0, qui est accompagnée du disclaimer suivant :

The Commons Deed is not a legal instrument. It is simply a handy reference for understanding the CC0 Legal Code, a human-readable expression of some of its key terms. Think of it as the user-friendly interface to the CC0 Legal Code beneath. This Deed itself has no legal value, and its contents do not appear in CC0.

Cette renonciation n'a donc aucune valeur légale dans la mesure où elle ne se retrouve pas dans le code juridique de la CC0. Sa présence s'explique probablement par le fait qu'elle est pleine de sens pour un public anglophone, le droit moral n'existant pas dans les pays du common law. Dans l'éventualité de l'adaptation française de cette page, il y a fort à parier que cette phrase serait tout simplement retirée.

Enfin, comme le fait remarquer très justement Calimaq, aucune des licences Creative Commons n'a passé l'épreuve du feu, à savoir un jugement posant la question de leur validité en France, mais finalement il n'y a aucune raison de penser que la licence CC0 serait plus sujette à caution que les autres. Mieux, elle prend en compte le risque de sa propre invalidation :

3. Public License Fallback. Should any part of the Waiver for any reason be judged legally invalid or ineffective under applicable law, then the Waiver shall be preserved to the maximum extent permitted taking into account Affirmer's express Statement of Purpose.

Ainsi, si une disposition de la CC0 devait être invalidée, cela n'entrainerait pas l'invalidation de l'ensemble du texte et préserverait ses autres dispositions.

samedi, août 29 2009

Bricolage : faire un clavier bépo avec les autocollants Beaujoie

Ayant définitivement adopté la disposition de clavier bépo, j'ai voulu que le clavier de mon portable Dell soit physiquement en bépo. Mais dans la mesure où on ne peut changer un clavier de portable, comment faire ? Poser des autocollants sur les touches pardi ! En l'occurence les autocollants bépo de la compagnie Beaujoie.

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dimanche, juin 7 2009

L'art du désaccord

How to disagree, de Paul Graham, Mars 2008. Traduction par idoric, juin 2009. Un grand merci à Monsieur Graham pour m'avoir autorisé à publier cette traduction sous licence Creative Commons paternité partage à l’identique.


Le web change l'écriture en dialogue. Alors qu'il y a vingt ans, les écrivains écrivaient et les lecteurs lisaient, le web permet aux lecteurs de répondre, et ils le font de plus en plus — dans les commentaires, sur les forums ou sur leur propre blog.

Et nombreux sont ceux qui réagissent pour marquer un désaccord. Il faut s'y attendre, être du même avis motive moins que de ne pas l'être. Et quand on l'est, on en a moins à dire : on pourrait développer un point abordé par l'auteur, mais celui-ci en aura probablement déjà exploré les implications les plus intéressantes. Alors que si on est en désaccord, on s'engage sur des terres qu'il n'a peut-être pas exploré.

Le résultat est qu'il y a bien plus de différents, notamment en paroles. Cela ne signifie pas que les gens soient de plus en plus irrités. Le changement structurel dans la façon dont nous communiquons est une explication suffisante. Mais bien que ce ne soit pas la colère qui entraîne l'augmentation des différents, il y a un danger pour que l'augmentation des différents rende les gens plus en colère, particulièrement en ligne où il est facile de dire des choses qu'on n'aurait jamais dit face à face.

Si nous allons tous être davantage en mésintelligence, alors nous devrons faire attention à ce qu'elle soit bonne. Que signifie être en bonne mésintelligence ? La plupart des lecteurs savent marquer la différence entre la simple insulte et une réfutation soigneusement motivée, mais je pense qu'il serait utile de donner des noms aux degrés intermédiaires. Ainsi, voici une tentative de hiérarchie du désaccord :

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samedi, mai 23 2009

Réclame pour GeoGebra

MÀJ : polx me fait constater dans les commentaires que le logiciel n'est que partiellement libre. Bref je me suis fait avoir comme un bleu :(

Suite à l'article de Framasoft Que répondriez-vous à PropriCorp, éditeur du logiciel éducatif PropriSoft ?, j'ai écris un petit message à destination de quelques collègues. La licence par défaut de mon site vous autorise déjà à le réutiliser, mais avec obligation de me citer, ce qui n'est pas l'idéal pour un courriel, surtout si vous voulez donner l'impression à votre destinataire que c'est vous qui lui avait écrit personnellement pour vous assurez qu'il va vous lire, donc je l'élève directement dans le domaine public, sachant que malgré le temps passé à le peaufiner, je le trouve de toute façon à la fois trop long et trop simpliste :

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mercredi, mai 13 2009

Question d'ontologie RDF

Imaginons une ontologie (RDF+OWL) de villes utilisée par des géographes. Comme il se doit, chaque ville a un nom, d'où la présence de triplets du style {<ville> ns:name <nom>}. Des historiens passent par là et commencent à ajouter la date de création de ces villes. Les géographes ne trouvent rien à redire, car cela ne change en rien leurs habitudes (et parce qu'évidemment la base est sous une licence libre ;) et ouverte aux contributions).

Jusqu'au jour où un historien arrive avec une étrange histoire, celle de la ville de Tsaritsyne, qui a changé de nom pour Stalingrad en 1925, puis à nouveau en 1961 pour Volgograd. Les géographes sont les premiers à réagir : « la modification de la structure de la base est exclue, car cela entraînerait celle de nos programmes, et tout ça pour des cas particuliers qui ne nous concernent même pas ». Mais les historiens ne sont pas plus enchantés : ils voudraient bien pouvoir continuer à bénéficier des enrichissements et corrections apportés par les géographes.

Ma question est donc double :

  • en premier lieu, comment gérer une propriété qui est fonction de la date (ou plus précisément d'une période) avec de simples triplets ?
  • et si c'est possible, est-ce qu'en plus on peut le faire en enrichissant la structure (et non pas la modifier), c'est à dire en reprenant l'existant, sans introduire le moindre doublon informationnel avec ce qui existait déjà ? (les inférences pour la construction automatique de triplets est autorisée, mais ne pas oublier que l'idée est de pouvoir continuer à faire {<ville> ns:name <nom>} quand ce n'est pas la peine de faire plus compliqué)

vendredi, mai 8 2009

Le clavier orthogonal TypeMatrix

Petit compte-rendu de ma prise en main et présentation du clavier TypeMatrix 2030 que j'ai reçu il y a une semaine.

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mercredi, mai 6 2009

La disposition de clavier bépo

En réponse à une question de nicoz, je vais vous parler un peu de la disposition de clavier bépo. La page de présentation du site dédié présentant clairement les pourquoi et les comment, je vous invite à la lire :) Quant à moi, je vais plutôt refaire le cheminement qui s'est étalé sur de nombreuses années et qui m'a finalement amené à ce choix.

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vendredi, mai 1 2009

Installation d'OntoWiki sur (K)Ubuntu

L'installation d'Ontowiki sur ma kubuntu m'ayant pris plus de cinq minutes, j'ai décidé de garder trace des manœuvres, et je mets le tout en ligne, sait-on jamais quelqu'un d'autre pourrait trouver ça utile aussi.

  1. Ne pas oublier d'installer et configurer un LAMP (je venais de tout réinstaller…), comme toujours je me suis contenté de l'encadré « pour les plus pressés » de la page de réfèrence http://doc.ubuntu-fr.org/lamp.
  2. télécharger et décompresser dans /var/www/, pour moi ce sera /var/www/ontowiki.
  3. activer mod_rewrite avec sudo a2enmod rewrite.
  4. autoriser les fichiers .htaccess : éditer /etc/apache2/sites-available/default pour remplacer <Directory /var/www/> […] AllowOverride None […] </Directory> par <Directory /var/www/> […] AllowOverride All […] </Directory>, puis redémarrer apache avec sudo /etc/init.d/apache2 reload.
  5. Créer la base qui sera utilisée : via phpmyadmin ou plus simplement mysql --user=<user> --password=<password> puis mysql> CREATE DATABASE <base>;
  6. cd /var/www/ontowiki, cp config.ini.dist config.ini (voir cp htaccess.dist .htaccess si c'est la version svn qui a été téléchargée), puis sudo nano config.ini pour indiquer la base, l'utilisateur qui va y accéder et son mot de passe (pour les tests en local, j'ai mis root).
  7. aller sur http://localhost/ontowiki/ (un peu d'aide en ligne).

lundi, mars 16 2009

J'avais pas bien lu (Pacte pour les Libertés Numériques)

Ça avait été signalé sur Numerama (1), sur Agoravox (2) (son fondateur est d'ailleurs un des premiers signataires), mais aussi sur Rue89 (3), etc… De quoi je parle ? Du Pacte pour Les Libertés Numériques.

Tout ce que j'en avais retenu était qu'il fallait être gonflé pour reconnaître être pirate, sauf que suite à un commentaire sur un blog obscur j'ai fait ce que j'aurais du faire depuis le début (le temps, le temps…) : le lire moi- même.

Pour commencer, le texte publié sur les sites pré-cités n'est pas le pacte, mais seulement un appel. Mais déjà, quand on le lit bien, s'en faire signataire ne signifie pas se déclarer pirates, je n'avais peut-être pas lu, mais beaucoup ont lu trop vite ! (ou ont lu les commentaires de ceux qui ont lu trop vite ;))

Et de toute façon, ce n'est pas l'appel qu'on signe, mais le pacte. Or là, franchement, je suis d'accord de la première à la dernière ligne :

http://reseaudespirates.net/?q=content/le-pacte-pour-les-libert%C3%A9s-num%C3%A9riques

À+, JSL.

(1) http://www.numerama.com/magazine/12267-Reseau-des-Pirates-Nous-sommes-des- millions-ils-font-de-nous-des-Pirate
(2) http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=52861
(3) http://eco.rue89.com/2009/03/10/loi-hadopi-je-declare-que-je-suis-un- pirate

samedi, mars 14 2009

J'ai testé pour vous… Ubiquity

J'ai finalement bloqué du temps pour tester cette extension firefox tellement vantée pour son potentiel : Ubiquity.

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