Un amer dans le cybermonde

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vendredi, mars 28 2008

Éco-B.A.#12 Acheter les œufs sans barquette

Les biocoops, les fermes ouvertes aux particuliers, certaines superettes vendent les œufs à l'unité. Il suffit de garder une ou deux barquette(s) pour ensuite les réutiliser de nombreuses fois, à condition de ne pas oublier de les prendre pour aller faire ses achats !

En achetant des œufs à l'unité, il est fort probable que la date limite de consommation ne soit indiquée que dans le magasin, et non par sur chaque œuf. En cas de doute, mettre les œufs dans de l'eau salé : si l'œuf ne coule pas, vous pouvez le jetter !

À la semaine prochaîne pour une nouvelle Éco-B.A. En attendant, vous pouvez retrouver l'ensemble des Éco-B.A..

samedi, mars 15 2008

Éco-B.A.#11 Pratiquer la course à pied dans sa zone d'habitation

Parmi ceux qui pratiquent le footing ou la véritable course à pied, beaucoup commencent par prendre... leur voiture, afin de rejoindre un coin qui leur semble plus propice à leur activité physique. La plupart du temps, il est pourtant possible de choisir comme points de départ et d'arrivée son lieu d'habitation, ce qui présente certains avantages :

  • on évite une pollution inutile;
  • on évite des kilomètres à sa voiture;
  • aller courir prend moins de temps;
  • on peut compter sur l'éclairage pour courir au soir en rentrant du travail;
  • on peut adopter un circuit «en étoile» par rapport à son lieu d'habitation, ce qui permet de rejoindre celui-ci rapidement si nécessaire, ou de rallonger facilement son parcours si on se sent en forme.

Un premier problème qui peut se poser est celui des feux de signalisation. Ce problème se pose surtout en ville, mais en contrepartie il est largement possible de faire le tour des blocs et quartiers, de zigzager pour minimiser le nombre de feux. Il est également possible, au lieu d'attendre que le feu passe au vert, de prendre la rue perpendiculaire, de traverser dès que possible, puis de refaire ce bout de route dans l'autre sens avant de continuer comme si de rien n'était.

Un deuxième problème est l'esthétique de l'environnement qui nous entoure pendant qu'on court. Tout dépend évidemment de l'endroit où on habite, mais courir en ville n'est pas forcément une horreur pour les yeux, et il est toujours possible de passer par les parcs et zones vertes. De plus, en contre-partie, il est possible de se construire des circuits qui ne font jamais emprunter deux fois la même rue (mais éventuellement deux fois le même carrefour), évitant ainsi la monotonie.

Le troisième problème est l'évaluation de ses performances, car il n'est pas évident de déterminer la distance parcourue. Déjà, en matière de performance, il vaut mieux avoir un compteur cardiaque et se baser sur son rythme cardiaque pour se pousser à ses limites sans trop tirer sur la corde. Ensuite, si vraiment on tient à calculer sa vitesse, il suffit de mettre la main sur la carte détaillée de sa ville avec l'échelle pour le faire, alors que cela est malheureusement bien difficile à obtenir pour les chemins en forêts.

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vendredi, mars 7 2008

Éco-B.A.#10 Manger bio

D'un point de vue écologique, l'agriculture biologique, c'est une agriculture :

  • moins polluante, qui n'emploie pas de pesticides, de nitrates, etc...
  • durable, qui ne nécessite pas d'engrais chimiques (produits à partir du pétrole...) et d'apports minéraux extérieurs, etc...

Pour le plupart des produits, l'équivalent «bio» est plus cher, pour la simple et bonne raison qu'elle intégre son coût environnemental. Cependant, avec la montée du prix du pétrole et d'autres matières premières, on commence à découvrir de manière épisodique des produits «bio» moins chers que leur équivalent produit de manière extensive... Il existe cependant un aliment où les prix sont très largement supérieurs, il s'agit de la viande, mais ce n'est pas si grave et cela s'explique facilement dans la mesure où manger de la viande est particulièrement polluant.

Bien que cela ne soit pas le but premier, le fait de produire dans le respect de l'environnement aboutit à des aliments de meilleure qualité et plus sain : pas de pesticides et moins de nitrates, valeur nutritionnelle supérieure, avec plus de vitamine C, moins d'eau contre plus de matière sèche, un meilleur équilibre en éléments minéraux et en oligo-éléments...

Dernière chose, où trouver des aliments «bio» ? Dans les grandes surfaces, il faut repérer les produit éco-labelisés. Ou mieux si vous en avez un près de chez vous, faire toute ou partie de vos achats alimentaires dans une biocoop. Les critères de ces derniers sont très stricts, vous n'y trouverez pas par exemple les produits Alter Eco: il est vrai que le label Max Havelaar présente des garanties environnementales moindres, mais pour certains produits, comme leur excellente pate à tartiner par exemple, il n'existe pas d'équivalent plus «bio».

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Sources :

jeudi, février 28 2008

Éco-B.A.#9 Limiter sa consommation de viande

Manger de la viande contribue à la famine dans le monde, puisque la quantité de céréales nécessaires pour élever un boeuf aurait permis de nourrir 12 fois plus de personnes que ce boeuf ne pourra le faire.

Manger de la viande contribue à la pénurie d'eau potable, ainsi pour produire 1 kg de viande il faut 20 000 litres d'eau.

Manger de la viande augmente nos besoins en énergie, toujours pour produire 1 kg de viande, il faut l'équivalent énergétique de plus d'un litre de pétrole.

Bien sûr, manger de la viande est aussi un plaisir, mais il faut savoir rester raisonnable en limitant fortement sa consommation de viande. Il y a 60 ans, ne manger qu'une fois de la viande par semaine était courant, et personne n'en est mort :)

Mais attention, la viande est souvent devenu la source principal de protéines dans nos régimes alimentaires occidentaux, il faut donc veiller à compenser par des protéines végétales (blé, riz, petit et grand épeautre...) et des légumes riches en protéines (lentilles, soja, haricots rouges, flageolets, fèves, pois chiches, pois cassés, quinoa... ).

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Sources :

jeudi, février 21 2008

rue89 critique google mais oublie l'essentiel

Rue89 critique à juste titre les tendances orwelliennes de google, justifiée ici par une personnalisation des résultats d'une recherche. C'est bien vu, mais certains pourrait se dire «soit, c'est gênant, mais ça doit être tellement pratique leur truc» et passer outre le grand danger à long terme pour un petit bénéfice immédiat. On ne peut pas toujours faire quelquechose pour ces personnes qui font passer leur confort avant leur liberté, mais ici on peut, et la réponse a un nom : exalead.

En effet, pour aboutir au même résultat que google, rue89 nous présente un petit plugin, qu'il n'est pas toujours aisé ou possible d'installer ailleurs que chez soi. Or, on peut obtenir le même comportement en passant par le moteur de recherche exalead, dont il n'est pas inutile de préciser qu'il est français. En effet, si vous y réalisez une recherche, vous constaterez qu'à droite apparaît une fenêtre pour préciser la recherche, en particulier par termes associés.

On peut comprendre que rue89 n'est pas là pour faire de la pub, mais en parlant de google, même en mal, il lui en fait, alors avec mes petits moyens j'essaye de rééquilibrer les choses ;)

mercredi, février 20 2008

Éco-B.A.#8 Réutiliser le papier (avant de le faire recycler)

L'idée est assez évidente et je ne vais pas m'y attarder : la réutilisation du papier est moins coûteuse en temps, matière et énergie que son recyclage, donc réutilisons le papier au maximum avant de recycler.

Par contre, je vais m'attarder sur la manière dont personnellement je met cela en place. Pour cela je vous invite à découvrir en fichier-joint 1 la plaquette que j'affiche là où j'ai mis en place mon système (ma salle de cours, la salle des profs, chez moi mais sans la plaquette). Ce que vous ne pouvez pas voir sur la plaquette, ce sont les choses suivantes :

  • Les A4 sont évidemment en dessous, mais entre celles-ci et les autres papiers, je place un carton plus long pour accéder facilement à ces feuilles A4;
  • le bac est ouvert sur une de ces largeurs pour pouvoir glisser les feuilles en dessous;
  • les deux petites boîtes sont deux boîtes pour accueillir les agrafes en cuivre pour l'une, en acier pour l'autre, et elles sont réalisées en papier suivant ce petit pliage d'origami;
  • devant le bac je laisse un couteau (en salle des profs uniquement ;)) pour enlever les agrafes.

Un autre point mérite de s'y attarder : le caractère confidentiel de ce qui peut déjà se trouver sur les feuilles. On réalise assez vite qu'un papier A peut être lu par X mais pas Y, inversement pour un papier B, etc... Il est donc inutile de se compliquer la vie à faire deux ou plusieurs paquets par degré de confidentialité, il est plus simple de vérifier ce qu'il y a au dos avant de le réutiliser.

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1 au format ouvert OpenDocument, lisible et modifiable par la plupart des logiciels de bureautique, à l'exception prévisible de Microsoft Office. Sous Windows et Linux, vous pouvez utiliser OpenOffice.org ou KOffice.

mercredi, février 13 2008

Éco-B.A.#7 Cuire par absorption ses céréales et même les pâtes

En matière de cuisson de céréales, comme le blé, le quinoa, le riz... il y a deux grands écoles :

  • la cuisson par excès d'eau, où le riz continue à nager dans l'eau à la fin de la cuisson et qu'il faut donc égoutter
  • la cuisson par absorption, où on met juste ce qu'il faut d'eau pour qu'elle ait tout juste fini de s'évaporer en fin de cuisson (l'emballage indique en général la proportion entre l'eau et les céréales, mais si vous ne l'avez jamais fait, méfiez-vous les deux ou trois premières fois à ce que ça n'accroche pas au fond de la casserole).

Cette deuxième possibilité offre des avantages tant au point de vue de la santé que de l'écologie :

  • on économise de l'eau, par exemple pour un volume de riz on doit en généal ne mettre que deux volume d'eau au lieu de remplir la casserole;
  • la cuisson par excès d'eau est un gachis de magnésium, de sels minéraux et de vitamines qui s'en vont avec l'eau dans l'égouttoir, voire même un double gachis si on doit compenser par des médicaments type magné B6
  • on consomme moins d'énergie au total car on chauffe moins longtemps (le temps de cuisson est plus long, mais comme on met le riz ou le blé directement sans attendre que l'eau bout, au final on a chauffé moins longtemps);
  • moins d'énergie est nécessaire à chaque instant pour la cuisson (très pratique en camping)

Cette technique est également possible, mais plus délicate, pour cuire les pâtes (il est même possible d'adapter la cuisson pilaf pour les cuisiniers amateurs), sous certaines conditions particulières :

  • utiliser une poêle, pour minimiser l'hauteur de pâtes;
  • ne pas prendre des pâtes creuses, pour ne pas avoir à mettre une hauteur d'eau trop importante;
  • couvrir la poêle, pour tenir les pâtes dans un bain de vapeur (et qui présente un autre intérêt).

J'ai ainsi pu cuire des pâtes pour quatre personnes, mais pour une première je vous conseille fortement de commencer pour une ou deux personne(s).

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mercredi, février 6 2008

Éco-B.A.#6 Couvrir ses casseroles, sauteuses et poêles

La perte de chaleur est bien moindre lors d'une cuisson si on couvre le contenant (casseroles, sauteuses, poêles...), même pour cuire un morceau de steak. Ce geste a d'ailleurs d'autres avantages : - cela évite d'avoir à pousser des plaques électriques à leur maximum pour péniblement réussir à faire bouillir de l'eau; - en camping un couvercle peut s'avérer indispensable pour la faire bouillir (faible puissance du réchaud ou vent); - le couvercle protège des éclaboussures

(Noter sur la photo le cercle de petites ouvertures autour de la poignée pour laisser échapper la vapeur d'eau mais aussi en cas de débordement)

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mercredi, janvier 30 2008

Éco-B.A.#5 S'éclairer avec des lampes à LED

Un billet invité de Siltaar publié quatre ans et demi après le présent billet vous donnera des informations plus à jour et plus complètes.

Commençons par un point sur les caractéristiques des lampes à LED de nouvelle génération :

  1. les problèmes de froideur de la lumière émise relèvent du passé, elles émettent maintenant aussi bien de beaux blancs «lumière du jour» que des blancs chaud.
  2. ces lampes basse consommation consomme moins que les lampes fluo-compactes
  3. elles durent bien plus longtemps que les lampes fluo-compactes
  4. elles sont peu sensibles aux vibrations (au contraire des lampes à incandescence, et c'est pire pour les fluo-compactes)
  5. elles éclairent à leur maximum dès leur mise sous tension, ce qui n'est pas le cas des fluo-compactes
  6. l'allumer et les éteindre sans cesse ne diminue pas leur durée de fonctionnement (au contraire des lampes à incandescence, et c'est pire pour les fluo-compactes)
  7. en tant que particulier on peut maintenant obtenir des lampes à LED avec un rendu lumineux de 70 Watt
  8. elles sont bien plus facile à recycler que les lampes fluo-compactes car à la différence de celles-ci elles ne contiennent pas de mercure

Pour vérifier mes dires et/ou chercher à en savoir un peu plus, je vous renvoie sur quelques liens :
http://www.led-fr.net/
http://www.domsweb.org/ecolo/led-del.php
http://www.ampoule-leds.fr/questions.php (sur le site vous pourrez découvrir toute une panoplie des derniers produits, ils ont été très professionnels avec moi)

Si on a vraiment besoin d'un rendu lumineux très important, il faut pour l'instant continuer à se tourner vers les fluo-compactes, mais pour des toilettes, une lumière d'appoint d'évier, des éclairages d'escaliers ou un éclairage de salle de bain, c'est plus que suffisant.

Il est vrai que le prix est plus élevé à l'achat, mais prenons par exemple une lampe à LED dans des toilettes ayant une durée de vie de 50 000 heures : si elle fonctionne une heure par jour, elle fonctionnera pendant 137 ans, soit une bonne vie et demi.

Les lampes à LED ont donc presque tout pour elles, je dis presque car il existe tout de même un problème : les lampes à LED émettent une lueur même éteintes. Elles nécessitent tellement peu d'énergie pour fonctionner que même quand elles ne sont branchées que sur le neutre elles arrivent à en tirer quelquechose ! Ce détail qui n'en est pas un vous amène certainement à vous poser plusieurs questions : après avoir lu la question 11 de http://www.ampoule-leds.fr/questions.php, vous devriez être rassuré.
Concrètement, ce n'est gênant que pour les chambres à coucher (qu'une veilleuse gratuite et qui ne réduit pas la durée de vie de votre lampe se trouve dans votre salon ou votre salle de bain n'empêche pas de dormir dans tous les sens du terme ;)), d'autant qu'avec des lampes branchées sur prises électriques, le problème ne se pose pas ou peut être réglé facilement en remplaçant l'interrupteur par un équivalent bipolaire.
Et donc, il n'y a véritablement problème que pour les lampes au plafond dans les chambres à coucher. Il est possible là aussi de le régler, mais la solution est moins simple, je vous tiendrez au courant si je m'y attaque.

Pour finir, je voudrais dire quelques mots sur un argument entendu que je me dois de démonter : toute l'énergie des lampes à incandescence qui part en chaleur n'est pas perdue puisqu'elle chauffe la pièce... c'est vrai, mais que dire si on est en été ? Et surtout, il existe des moyens bien plus efficaces pour se chauffer que de transformer de l'énergie électrique en chaleur, cela est donc quand même bien un beau gâchis énergétique !

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mercredi, janvier 23 2008

Éco-B.A.#4 Préférer les escaliers à l'ascenseur et aux escalators

À moins d'être physiquement diminué ou de transporter un très lourd colis, il est possible de se passer de l'ascenseur (d'autant que vous n'avez plus aucune raison de vous retrouver à transporter des packs de bouteilles d'eau). Ce faisant, on économise de l'énergie, on diminue les dépenses d'entretien de l'ascenseur. Une demi-Éco-B.A. qui ne fatigue pas vraiment serait de ne pas prendre l'ascenseur pour descendre, mais c'est monter à pied aussi qui ajoutera un bénéfice pour votre santé (si après trois au quatre étages vous êtes déjà essoufflé, c'est que vous en avez vraiment besoin). C'est d'ailleurs ce dernier argument qui passe le mieux si vous vous retrouvez à prendre les escaliers pendant que d'autres prennent l'ascenseur ;) En plus, avec l'habitude, on se surprend à aller plus vite que l'ascenseur en descente, et en montée sur quelques étages.

Dans le même ordre d'idée, les escalators finissent par se mettre en veille si personne ne les utilisent, alors autant ne pas les utiliser.

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mardi, janvier 22 2008

Les verts défendent l'échange de fichiers au parlement européen

C'est je pense une des grands forces des Verts français par rapport au PCF : avec leurs homologues européens ils forment un véritable parti des Verts européens et peuvent ainsi réellement défendre leur point de vue à ce plus haut niveau institutionnel (et finalement avec un certains succès dans la mesure où leur positionnement politique particulier fait qu'ils peuvent souvent compter sur le PSE et les libéraux). Et là, surprise, ils n'ont plus peur de s'attaquer au féodalisme numérique : Les verts défendent l'échange de fichiers au parlement européen

dimanche, janvier 20 2008

Manifester efficacement son mécontentement en tant qu'enseignant

Alors que se met en place le service minimum à l'école, les enseignants vont peut-être devoir à court terme trouver d'autres façons de manifester leur mécontentement.

Et justement, j'ai ici un moyen de manifester son mécontentement dans l'Éducation Nationale qui resterait pleinement applicable, et qui d'hors et déjà me paraît plus efficace à plusieurs égards.

Lire la suite...

mardi, janvier 15 2008

Éco-B.A.#3 Le rasage

Dans le domaine du rasage, je distingue trois possibilités d'être plus écologique, mais suivant que vous utilisez actuellement de l'après-rasage ou non, que vous utilisez présentement un rasoir électrique ou non, ces choix peuvent être liés ou non, c'est pourquoi j'ai finalement opté pour trois ÉcoB.A. en une.

1. Utiliser un rasoir de sécurité

Pour se raser, on peut utiliser :

  • des rasoirs jetables : c'est évidemment très polluant, et au bout de quelques heures on réalise qu'on n'avait pas été rasé d'aussi près que ce que l'on avait cru.
  • un rasoir électrique : consommateur d'électricité et difficile à recycler, le résultat reste en dessous du rasoir de sécurité, et il est inutilisable pour un rasage partiel.
  • un rasoir de sécurité : seule la lame doit être changée, le rasoir lui-même pouvant durer toute une vie, et bien utilisé le résultat est très bon.

Rasoir_de_s_curit__ouvert.jpg Rasoir_de_s_curit__ferm_.jpg

  • un coupe-choux: il dure toute une vie, et bien utilisé le résultat est excellent.

Le coupe-choux est donc le must d'un point de vue purement écologique, mais il peut s'avérer très dangereux et nécessite un long temps d'apprentissage, d'autant que chaque usage nécessite d'avoir du temps devant soi. À l'inverse, le rasoir de sécurité, comme son nom l'indique, ne peut infliger que de petites coupures, et il ne faut que quelques utilisations pour l'employer correctement et profiter de ce nouveau savoir-faire tout le reste de sa vie.

Lames_Gillette.jpg Bizarrement, alors qu'ils proposent tous les recharges de lames gillette (qui ne sont d'ailleurs pas les meilleures), les supermarchés ne vendent pas toujours le rasoir de sécurité qui va avec. Dans la mesure où un tel rasoir fait toute une vie si on en prend soin, les grandes centrales ne doivent pas trouver ce produit suffisamment rentable, mais justement parce qu'il s'agit d'un achat unique on peut éventuellement passer par internet sans trop culpabiliser.

Une petite précision sur le rasage : chez moi les poils partent un peu dans tous les sens, alors je fais deux rasages successifs (comme on le verra au point suivant, ce n'est pas une catastrophe en terme de temps): la lame orienté 4h30-10h30, puis la lame orienté 1h30-7h30, et toujours de l'extérieur vers le milieu du visage.

2. Utiliser une brosse et un savon à barbe

Blaireau.jpg À moins d'utiliser un rasoir électrique, on a besoin de mousse à raser. Les bombes de mousse à raser ne sont pas recyclables et peuvent être avantageusement remplacés par une brosse à barbe (aussi appelé blaireau) et un savon à barbe.

Le savon à barbe peut être un simple savon d'Alep, qu'on peut trouver dans tous les magasins bio (par exemple une biocoop), sinon vous en trouverez au même endroit que les blaireaux. On retrouve depuis peu des brosses à barbe à prix raisonnable dans les supermarchés, mais pour un blaireau de qualité ayant une grande durée de vie, il faudra mettre une cinquantaine d'euros et faire un saut dans une coutellerie (mais au final on est financièrement gagnant).

Les poils de l'animal le blaireau sont noirs du côté de la racine, ils sont blancs et plus soyeux à l'extrémité. Suivant la partie du poil qui a été utilisé, la brosse à barbe sera noire ou blanche aux extrémités : il est vrai que le blaireau aux poils blancs apporte plus de confort, mais il est plus cher et le blaireau aux poils noirs ne sont pas rêches pour autant.

L'utilisation est simple : on passe le blaireau sous l'eau, on le fait mousser sur le savon, puis on étale le savon sur la peau en massant la peau pour bien couvrir et préparer le poil. Ce n'est pas un problème même pour les personnes qui ne se rasent que partiellement (qui porte le bouc ou les pattes par exemple) car elles continuent à bien voir la limite où elles doivent s'arrêter malgré le savon qui déborde sur les parties à ne pas raser : c'est un premier avantage sur la bombe de mousse, qui justement mousse de trop.

Le deuxième avantage sur la bombe à mousse est si on veut faire un deuxième passage, car il aurait fallu s'en remettre sur les doigts, ré-étaler, puis se rincer à nouveau les doigts, mettant plein de mousse dans le lavabo, qu'il aurait donc fallu vider pour ensuite y remettre à nouveau un peu d'eau bien chaude pour le deuxième passage du rasoir... alors que c'est bien plus rapide, plus simple, et plus agréable avec un blaireau.

Pour le nettoyage, il faut nettoyer à l'eau tiède en veillant à ne pas oublier la base des poils où il peut rester du savon sans qu'on le voit, et laisser pendre le blaireau tête en bas sur son support.

Une astuce : pour transporter le blaireau en voyage, on peut le placer dans le tube en carton d'un rouleau de papier toilette et le fixer par la base avec du scotch, ce qui est particulièrement économique par rapport au prix d'un blaireau de voyage...

3. Utiliser une pierre d'Alun

Les mousse à raser en bombe contiennent en général des agents après-rasage, c'est pourquoi pour se prémunir du feu du rasoir il devient plus important d'avoir un après-rasage si on utiliser une brosse et un savon à barbe. Et justement il y a un candidat écologiquement adapté : la pierre d'Alun, que vous trouverez également dans tous les magasins bio.

Pour l'utiliser, il faut l'humidifier à l'eau froide et le passer sur la peau. Il n'y aura aucun effet spectaculaire comme un effet de froid durant 30 secondes censé nous convaincre de l'efficacité du produit, mais il suffit de ne pas l'utiliser une fois pour se souvenir à quoi il sert. La pierre d'Alun a également un effet cicatrisant, qui évite de voir les micro-coupures se transformer en bouton pour les peaux les plus sensibles.

Une petite astuce pour finir : la pierre d'Alun est très fragile, si vous la faites tomber, elle se casse en mille morceaux. Si vous mettez les morceaux dans un peu d'eau, ils vont se dissoudre totalement, puis en plaçant le tout dans un spray vidé et nettoyé, vous pourrez continuer à utiliser la pierre d'Alun sous cette forme (si jamais un jour tu passes par ici, merci Martine pour cette astuce).

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Note : Ma première idée était de vous envoyer lire le guide du rasage, puis d'y adjoindre mes (nombreux) commentaires, mais au fur et à mesure j'ai réalisé que cette lecture en deux fois était véritablement catastrophique, alors je suis reparti de zéro et j'ai écris un billet complètement indépendant. Cependant, ce guide ne prenant pas le même point de vue que moi, il peut aussi constituer une lecture intéressante.

samedi, janvier 12 2008

KDE 4.0.0 : une preview bluffante, mais une preview quand même

Avec la sortie de KDE 4.0.0, j'ai retesté la bête dont les preview m'avait impressionné, le problème, c'est je ressens la même chose...

Je m'explique, KDE 4.0.0 fait tout un tas de choses bluffantes mais inutiles en l'état :

  • il est plus rapide et mange moins de mémoire, malgré tous les nouveaux effets visuels, mais certaines applications n'ont pas encore été portées (kontact, amarok, ...), ce qui oblige à lancer les versions de KDE 3 et donc des pans entiers de celui, ce qui fait qu'au final la mémoire est plus encombrée qu'avant
  • la possibilité de faire passer le bureau en avant-plan semi-transparent, mais cela ne sert pas à grand chose si on n'a aucun applet à mettre sur le dit bureau ;
  • une fonction exposé-like en mieux (par bureau ou pour toutes les applications, avec un tri en direct dès qu'on tape le début du nom), mais encore faudrait-il que les raccourcis claviers pour l'activer fonctionnent ;
  • le bureau et le tableau ont été réécrits pour pouvoir accueillir les mêmes applets, mais pour l'instant ce nouveau tableau de bord est sans interface de configuration et ne permet pas en l'état de déplacer les applets les uns par rapports aux autres.
  • impossible de lancer des applications gnome devant se placer dans le tableau de bord (je ne peux plus lancer Liferea...)
  • etc...

Il est vrai qu'on nous avait prévenu, que KDE 4.0.0, ce n'était pas KDE 4 (cherchez l'erreur), soit, mais pourquoi l'avoir appelé KDE 4.0.0 ? C'est une preview technologique, bluffante, vraiment, mais une preview quand même... les applets devraient arriver assez vite (la plupart sont bien avancées), le problème des raccourcis claviers doit pouvoir être réglé facilement, le problème avec les applications gnome a déjà trouvé sa solution, rajouter un panneau de configuration est franchement trivial par rapport au reste, etc... le toute devraient donc être fort présentable à partir de la version 4.0.1 ou 4.0.2, mais cette numérotation risque de donner une fort mauvaise publicité (quand on vous annonce une nouvelle version majeure, vous attendez deux ou trois mises à jours mineures avant de tester, franchement ?)

Difficile de savoir quand Amarok 2 va arriver, et quant à Kontact, il faudra attendre la 4.1. En parallèle, l'intégration du bureau sémantique dans les applications devraient suivre son cours.

En guise de conclusion, je dirais que la communauté de développeurs KDE a abattu un travail monstrueux dont nous, utilisateurs, allons bientôt pouvoir commencer à en consommer les fruits, mais pour cela il faudra attendre encore un peu... (en attendant, je suis retourné sous KDE 3.5 qui est pleinement fonctionnel)

mardi, janvier 8 2008

Éco-B.A.#2 Combattre le spam papier

Non seulement la publicité non sollicitée (1) n'est pas gratuite, mais elle est doublement payante : on nous fait payer sa production (62 € par an (2)) et sa distribution via nos achats en magasin, et on nous fait payer son recyclage via les impôts locaux.

Et ceci n'est rien à côté des ressources consommées pour la production de ces 40 kg de pub par foyer et par an :

  • 20 à 40 kg de bois
  • 200 à 600 litres d'eau
  • 120 à 240 Kwh d'électricité
  • encre avec des métaux lourds
  • des adjuvants et colorants (2)

Il faut reconnaître à la publicité de nous informer de ce qui se vend et des promotions à saisir pour soulager notre porte-monnaie. Or, chaque enseigne possède maintenant son site où on retrouve les mêmes informations, sans compter les sites comparateurs de prix et/ou agrégateur des promotions des différentes enseignes. Quant au site pubéco, il permet d'afficher toutes les publicités en provenance des environs de votre habitation. Et puisque vous êtes sur ce blog, c'est que vous faites un usage intensif d'internet, vous ne consommerez donc pas plus d'énergie à aller sur ces sites.

Reste à dire et à faire respecter notre désir de ne plus avoir à subir ces spams. L'ADEME nous donne toutes les explications et nous permet d'imprimer l'étiquette officielle à apposer sur notre boîte aux lettres. Il est probable que cela ne suffise pas, il ne faut pas en vouloir au livreur qui est payé une misère et à qui on met la pression. Auquel cas, il suffit d'appeler la régie publicitaire (pour chacune des publications non sollicitées) pour demander à ne plus rien reçevoir, on vous demandera alors votre adresse, et dans une très grande majorité des cas vous serez tranquille pour de bon.

Là où ça se complique, c'est si on habite un immeuble avec une boîte commune pour y déposer ces publicités (ce qui est le cas pour une majorité de personnes). Bien sûr on peut ne pas les prendre, mais puisqu'elles ont été distribuées, la fois suivante il y en aura toujours autant de produites... Je ne suis pas concerné par le problème, mais je suggère une petite visite des voisins en vue d'apposer un mot du style «sur les x appartements de cet immeubles, seuls y acceptent la publicité». Si vous avez l'occasion de tester, j'aimerais savoir ce que ça donne.

À la semaine prochaîne pour une nouvelle Éco-B.A. En attendant, vous pouvez retrouver l'ensemble des Éco-B.A..

(1) Certains parlent de courrier non nominatif pour le spam papier mais cette définition est trop restrictive.

(2) http://www.univers-nature.com/stop-pub/ (on retrouve les mêmes informations sur le site de l'ADEME, mais elles changent tout le temps de place)

lundi, décembre 31 2007

Éco-B.A.#1 Boire l'eau du robinet

Une idée que je n'aurais pas eu tout seul, et qui m'a été inspiré par ekologeek.

Les avantages sont évidents :

  • on garde ses sous
  • on ne consomme ni le pétrole nécessaire à la production du plastique des bouteilles, ni l'énergie nécessaire au recyclage de ce même plastique, et on éviter la pollution liée à ces deux activités.
  • on n'est plus encombré par ces lourds pack pendant nos courses (et parfois cela permet d'aller faire ses courses à pied)

Quand on parle de boire l'eau du robinet, il est souvent rétorqué la qualité et le goût. En France, l'eau du robinet doit obligatoirement être potable selon les dernières législations européennes (1), mais pas l'eau minérale. En effet, une eau potable est une eau qui peut être bue durant toute une vie sans effet néfaste, comme une accumulation de métaux dans le corps par exemple. Or, en France, les eaux minérales sont considérées comme médicaments, et si leur richesse en sels minéraux peut être bénéfique sur le court terme, il n'en est pas de même sur le long terme (d'où les publicités qui nous demandaient de changer régulièrement d'eau minérale...). Avant de nous parvenir, cette eau traverse notre tuyauterie : si celle-ci est ancienne et métallique, il faut éviter de consommer la première eau qui sort du robinet au matin, celle-ci ayant stagné dans ces tuyaux. Ensuite, l'eau du robinet a un goût plutôt passe-partout, si ce n'est parfois le chlore. Afin d'y échapper, on peut laisser l'eau une heure à l'air libre avant de la consommer, ou la mettre au frigo si on la boit fraîche.

Enfin, le pourquoi m'échappe complètement, mais quand on reçoit des invités, servir l'eau dans une bouteille (dont on a enlevé l'étiquette, le but n'étant pas non plus de mentir sur la marchandise) passe bien mieux même si on ne cache absolument pas sa nature...

À la semaine prochaîne pour une troisième Éco-B.A. En attendant, vous pouvez retrouver l'ensemble des Éco-B.A.

(1)Il existe 42 paramètres de contrôle de l'eau potable :

- les paramètres organoleptiques : couleur, saveur, odeur, M.E.S.
- les paramètres physico-chimiques :
	- t° < 25°C,
	- pH < 9,5,
	- sulfates 	< 250 mg/l
	- magnésium	< 50 mg/l
	- sodium	< 150 mg/l
	- potassium	< 12 mg/l
	- chlorure	< 200 mg/l
	
	les substances indésirables :
	- aluminium	< 0,2 mg/l
	- nitrates	< 50 mg/l
	- nitrites	< 0,1 mg/l
	- hydrocarbures	< 10 μg/l
	- fer	< 200 μg/l
	- ???	< 50 μg/l
	- phosphore	< 5 mg/l
	- fluor	< 1500 μg/l
	- argent	< 10 μg/l
	- arsenic	< 50 μg/l
	- cadmium	< 5 μg/l
	- chrome	< 50 μg/l
	- mercure	< 1 μg/l
	- nickel	< 50 μg/l
	- plomb	< 10 μg/l
	- pesticides	< 0,1 μg/l
- les coliformes totaux doivent être absents
- les coliformes fécaux doivent être absents

lundi, décembre 24 2007

Éco-B.A.#0 Changer ou confirmer une habitude chaque semaine selon son impact écologique

Voilà le défi que je me suis donné à moi-même il y a quelques semaines. Choix arbitraire à l'origine, il s'est avéré idéal à plusieurs points de vue :

  • si choisir, analyser et chercher les alternatives peut prendre peu de temps (j'ai de nombreuses semaines d'avance de ce point de vue), une semaine n'est par contre pas de trop pour trouver les produits, tester et conclure.
  • Nos différentes habitudes reviennent de semaine en semaine, et s'étalent sur une semaine. C'est pourquoi tester sur une semaine permet de confronter le changement à toutes nos autres pratiques.
  • enfin, du nouveau chaque semaine, cela fait potentiellement 52 changements sur un an, et donc éventuellement une modification profonde des habitudes sur ce laps de temps.

À noter qu'il s'agit de changer ou de confirmer : une bonne habitude peut être changée demain sans la conscience de ses avantages écologiques. De plus, si l'habitude est déjà bonne, ce n'est que justice d'avoir une semaine sans avoir à en changer une :)

Concrètement, je n'ai pas du tout l'intention de refaire ce qui est déjà fait et bien fait chez ekologeek où chaque idée est présentée de manière concise et synthétique (même s'il va m'arriver de reprendre certaines idées qui y sont présentées puisque ce sont eux qui me l'ont donné ;))). À l'inverse, en me basant sur l'expérience que j'aurais eu, je vais me pencher sur les détails pratiques.

À la semaine prochaîne pour une deuxième Éco-B.A.

P.S. : je tiens à remercier mon ami Bruno, du site linfolibre, à qui j'envoie à titre privé mes Éco-B.A. depuis quatre semaines.

vendredi, novembre 9 2007

Les langues ethniques s'inspirent des langages de programmation

On était plutôt habitué à ce que les langages de programmation cherchent à se rapprocher des langues naturelles, mais c'est maintenant les langues ethniques qui s'inspirent des langages de programmation.

Une des premières choses à apprendre pour savoir programmer, c'est d'indenter son code afin de pouvoir le relire facilement. L'indentation consister à passer des lignes et à laisser des espaces plus ou moins grand en début de lignes pour faire apparaître visuellement la structure du programme. Certains langages, comme Python ont fait de l'indentation une composante du langage lui-même.

Et pourquoi pas indenter un texte en français pour faire apparaître les structures et les groupes grammaticaux ? Chez Live Ink, ils ont mit au point un indenteur automatique pour les textes en anglais. Je vous laisse aller découvrir la démo, personnellement je trouve l'idée très intéressante, et en toute subjectivité, j'ai trouvé la lecture des textes indentés bien plus agréable.

vendredi, novembre 2 2007

Saul Williams fait mieux que Radiohead

Après Radiohead, et en attendant Nine Inch Nails, c'est Saul Williams qui propose son nouvel album en libre téléchargement directement sur son site. Certains vous diront qu'il s'agit du Grand corps malade (que j'ai justement vu hier soir, tout simplement génial) états-unien, je comprends pourquoi ils disent ça, mais cela peut être très trompeur pour ceux qui ne connaissent que le slammeur français.

Ceux qui me connaissent savent que j'ai toujours dit que je ne suis prêt à payer que pour du format non destructif et sans DRM. En général, cela se réduit à acheter le support physique qu'est le CD et qui bien souvent m'encombre plus qu'autre chose, mais certains comme Magnatune proposent de télécharger au format Flac. Et là, justement, à la différence de Radiohead, l'album de Saul Williams est complet et disponible au format Flac contre 5 $. Il est également possible de le télécharger gratuitement au format mp3 (de qualité correcte) pour découvrir, accompagné du livret au format pdf (indispensable pour nous francophones dans la circonstance).

J'en profite pour donner un éclairage sur l'hémorragie d'artistes chez les majors : 'La poule' vend 100.000 disques chez Sony et se retrouve au RMI ! et Madonna s'engage pour 10 ans avec Live Nation.

samedi, octobre 27 2007

Comment j'ai échappée à la mort prématurée du disque dur de mon Dell Inspiron 6400n

Cette semaine, je suis tombé sur ce post particulièrement alarmant : Canonical aurait des actions de fabricants de disques durs!

Pour qu'un disque dur consomme moins d'énergie, on décharge ses têtes de lecture : on les déplace hors de la surface du disque, afin de ne plus avoir à alimenter le système de positionnement de ces têtes. L'usure mécanique est inévitable, et on considère généralement qu'après 600 000 chargements/déchargements, le disque dur ne doit plus être loin de passer l'arme à gauche. Il semblerait qu'avec certaines combinaisons matériels/systèmes d'exploitation (Windows, Linux... cf. les commentaires 1 et 4), la fréquence de chargements/déchargements est tellement rapide qu'elle réduit l'espérance de vie du disque dur ! J'ai donc voulu vérifier ce qu'il en était pour mes propres ordinateurs, et je donne ici la procédure pour kubuntu, mais le principe est le même pour toutes les distributions Linux.

1) Le diagnostic

Il faut s'assurer que le paquet smartmontools est installé, on peut passer par Adept, ou faire sudo aptitude install smartmontools en ligne de commande.

Ensuite il faut lancer la commande sudo smartctl -d ata -a /dev/sda si sda est le disque à tester (cela peut aussi être sdb, sdc, etc... ou hda, hdb, etc...).

Dans le résultat, la ligne qui nous intéresse est celle-ci :
193 Load_Cycle_Count 0x0032 195 195 000 Old_age Always - 16624
Cela fait à peu près 1 mois que j'ai mon portable, une simple règle de trois m'indique que si j'avais continué sur ce rythme, le disque dur serait mort en moins de 3 ans ! Pour mon fixe et mon ancien portable, les valeurs obtenues sont beaucoup plus conformes à ce qu'on peut attendre.

Si jamais cette ligne ne s'y trouve pas, il est plus que probable que SMART n'est pas activé sur votre disque dur, il faut alors lancer au préalable la commande smartctl -s on /dev/hdb (c'est ce que j'ai dû faire sur mon fixe). Attention, sur certains vieux disques durs, SMART renvoie n'importe-quoi, mais en général les indications sont tellement aberrantes qu'on s'en rend immédiatement compte.

2) Une solution à court terme

Dans la très grande majorité des cas, il suffit de taper la commande sudo hdparm -B 254 /dev/sda (255 fonctionne aussi mais désactive totalement l'économie d'énergie). On peut ensuite vérifier son effet à l'aide de la commande smartctl précédente.

3) Une solution à moyen terme

Le problème de la solution décrite ci-dessus est qu'il faudrait le refaire à chaque démarrage de l'ordinateur. Il suffit d'ajouter (en tant qu'administrateur root) à la fin du fichier /etc/hdparm.conf les lignes suivantes :

/dev/sda {
apm = 254
}

Pour éditer en ligne de commande, on peut faire sudo nano /etc/hdparm.conf.

Ensuite, il faut aller dans Menu K/Paramètres du système/Advanced/System Services, et demander à ce que hdparm soit lancé au démarrage.

4) Et maintenant ?

Je n'ai pas encore eu le temps de déterminer les conséquences sur l'autonomie de mon portable, mais il doit être possible de régler le problème sans rien sacrifier à l'autonomie d'après ce commentaire.

Depuis que j'ai eu mon portable, j'ai mis à jour mon système kubuntu de la version Feisty à la version Gutsy, je ne peux donc déterminer si les intégrateurs de chez Dell avait personnalisé la configuration du système pour éviter ce problème, mais comme tout le monde va finir par basculer vers Gutsy... il faudra que j'envoie un message à Dell à ce sujet.

Également, je suivrais cette affaire pour savoir ce qui sera fait pour régler ce problème, bien sûr il est possible de contourner le problème de manière logicielle et il serait de bon ton que les équipes de (k)ubuntu prennent le problème au sérieux, mais l'origine fondamentale du problème reste quand même matérielle : le matériel ne devrait pas attendre que le logiciel règle ses conneries.

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